Brexit: Londres veut négocier les biens et services ensemble

Le ministre du Brexit, David Davis. Londres a appelé l'Union européenne à ne pas séparer les biens et les services qui y sont associés dans les négociations sur le Brexit, une nouvelle tentative pour engager la deuxième phase des discussions sur ses futures relations avec l'UE. /Photo prise le 15 août 2017/REUTERS/Hannah McKay

LONDRES (Reuters) - Londres a appelé lundi l'Union européenne à ne pas séparer les biens et les services qui y sont associés dans les négociations sur le Brexit, une nouvelle tentative pour engager la deuxième phase des discussions sur ses futures relations avec l'UE. Dans deux documents de négociations (position papers) - un sur les biens et l'autre sur la confidentialité -, le gouvernement britannique a présenté de nouvelles propositions qui, dit-il, devraient contribuer à "donner des éléments de certitude et de confiance aux hommes d'affaires et aux consommateurs" pour la période qui suivra la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne en mars 2019. Une bonne partie des propositions sont conformes aux positions écrites de l'UE publiées cette année. Mais le document britannique note que les dispositions prises pour les biens et services doivent être traités ensemble, citant l'exemple d'un contrat de maintenance accompagnant la vente d'un ascenseur. "Ces documents aideront à donner aux entreprises et aux consommateurs certitude et confiance dans le statut du Royaume-Uni en tant que puissance économique après que nous ayons quitté l'UE", dit le ministre du Brexit, David Davis, dans un communiqué. "Ils montrent aussi qu'avec l'entrée dans le troisième cycle de négociations, il est clair que notre séparation avec l'UE et nos futures relations sont inextricablement liées (...) et nous somme prêts à engager le dialogue sur ce sujet et sur d'autres." John Foster, directeur des campagnes de communication de la fédération patronale CBI (Confederation of British Industry), a qualifié la position du gouvernement britannique "d'amélioration sensible par rapport à la proposition actuelle de l'UE". Mais il a affirmé que la seule façon d'offrir des certitudes aux entreprises était de conclure des arrangements transitoires. "La manière la plus simple d'y parvenir est que le Royaume-Uni reste au sein du marché unique et dans une union douanière jusqu'à ce qu'un nouvel accord exhaustif entre en vigueur", a-t-il dit dans un communiqué, ce qui revient à exiger quelque chose qui a été écarté par la Première ministre Theresa May. Après un lent démarrage du détricotage de 40 années d'union, la Grande-Bretagne espère qu'en publiant des documents et en faisant des propositions sur les futures relations, elle pourra persuader l'UE d'aller au-delà de la première phase des pourparlers, portant sur les conditions du divorce. Mais les Européens continuent de faire valoir qu'ils souhaitent que des "progrès suffisants" soient accomplis sur les droits des expatriés, les frontières avec l'Irlande et la compensation financière de Londres pour aller plus loin. Les deux documents publiés lundi couvrent certains des aspects les plus faciles de la négociation et reflètent la volonté de Londres d'obtenir des accords prévoyant des conditions quasiment identiques aux relations existantes avec l'UE, qui a fait savoir que le Royaume-Uni ne pouvait pas s'attendre à jouir des mêmes avantages en ayant quitté le bloc. (Elizabeth Piper, Juliette Rouillon pour le service français)