Brexit : Johnson s'accroche à la souveraineté de sa pêche

Boris Johnson considère que la souveraineté britannique doit primer absolument et ne serait prêt qu’à un agrément annuel avec les pêcheurs européens.
Boris Johnson considère que la souveraineté britannique doit primer absolument et ne serait prêt qu’à un agrément annuel avec les pêcheurs européens.

Alors que les progrès sont réels dans les autres domaines, la pêche reste la principale pomme de discorde entre les négociateurs européens et britanniques au terme d'un week-end d'intenses discussions entre Michel Barnier et son homologue David Frost. Et pourtant, l'Union européenne a fait un effort en concédant, depuis plusieurs semaines, une restriction de 15 à 18 % de ses captures dans la zone économique exclusive des Britanniques. En échange de quoi, les bateaux européens seraient toujours admis ; l'accord porterait sur plusieurs années (10 ans ?) afin de donner de la prévisibilité économique aux pêcheurs européens et une capacité d'investir.

Mais pour l'heure, Boris Johnson ne veut rien entendre. Il considère que la souveraineté britannique doit primer absolument et ne serait prêt qu'à un agrément annuel avec les pêcheurs européens. « C'est techniquement impossible. On ne peut pas renégocier un accord portant sur une centaine d'espèces chaque année », répète-t-on à Bruxelles. Naturellement, si les Européens restreignent, même petitement, leurs captures dans les eaux britanniques, la réciproque doit être vraie et les bateaux britanniques devront également rendre du terrain?

La surpêche dénoncée dans un rapport européen

Les Britanniques pourraient avantageusement s'appuyer sur un tout récent rapport de la Cour des comptes européenne qui souligne la faillite de la politique de pêche commune dans la préservation des espèces maritimes. Les quotas de pêche n [...] Lire la suite