Brexit : la Chambre des lords désavoue (symboliquement) Boris Johnson

Boris Johnson, le 15 mai 2020.
Boris Johnson, le 15 mai 2020.

C'est une défaite, certes symbolique, qu'a dû essuyer Boris Johnson mardi 20 octobre. La Chambre des lords, la Chambre haute du Parlement britannique, a montré son désaccord avec le gouvernement au sujet du projet de loi sur le marché intérieur. Ce texte revient, en violation assumée du droit international, sur des dispositions de l'accord de Brexit pour la province britannique d'Irlande du Nord, prévues afin d'éviter le retour d'une frontière avec la République d'Irlande, un garde-fou jugé essentiel au maintien de la paix sur l'île.

Alors qu'elle avait été approuvée fin septembre par les députés, les Lords ont voté à 395 voix pour, et seulement 169 contre, une motion qui « regrette » les dispositions violant le traité, ouvrant la voie à un examen détaillé du texte et à un bras de fer avec les députés, qui ont le dernier mot. « Je veux que le Royaume-Uni soit un État indépendant et souverain, mais je veux que ce soit un État indépendant et souverain qui tienne la tête haute sur la scène internationale, qui tienne parole, qui respecte l'État de droit, qui honore ses obligations découlant de traités », a déclaré Michael Howard, ancien responsable du Parti conservateur au pouvoir, favorable au Brexit.

Pour le Premier ministre Boris Johnson, le but du projet est de défendre l'intégrité territoriale du Royaume-Uni en assurant la continuité des échanges entre la Grande-Bretagne et la province d'Irlande du Nord. L'Union européenne a lancé une procédure d'infraction [...] Lire la suite