En Bretagne, un village connecté fait sa transition énergétique

Singapour, Chicago ou Paris : toutes les grandes métropoles du globe se rêvent en smart cities. Des "villes intelligentes", bourrées de petits capteurs chargés de recueillir en temps réel diverses données sur le fonctionnement des infrastructures et la consommation de ressources. En 2016, une recrue inattendue est venue s'ajouter à la liste des prétendants à l'urbanisme connecté. À Saint-Sulpice-la-Forêt, commune d'Ille-et-Vilaine de 1.500 âmes, on ne voyait pas pourquoi l'Internet des objets devrait se limiter aux mégapoles. "On s'est dit qu'on était un smart village", s'amuse le maire, Yann Huaumé. En branchant quelques petites boîtes aux murs des bâtiments publics, de la salle polyvalente à l'école, la commune est devenue, à son échelle, un précurseur de cette technologie du futur, quand les grandes villes s'empêtraient dans des problèmes de gouvernance.

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Au début du mandat de Yann Huaumé, un rapport de l'Agence locale de l'énergie et du climat lui apprend que le coût en énergie de l'ensemble des infra­structures municipales augmente de 9% par an. "Nous avions hérité d'une grande difficulté financière, on ne pouvait pas attendre un an pour voir ce que nous disaient les factures, raconte-t-il. Il nous fallait des informations nouvelles et en temps réel."

Des capteurs de luminosité

Bénéficiant des réseaux de Rennes Métropole, dont elle fait partie, la ville met alors 20.000 euros sur la ta...


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