Bretagne : l'histoire méconnue de la grève des sardinières de Douarnenez

Une clameur sourde réveille le port breton par un petit matin de décembre 1924 : au cœur de la bourgade, la rumeur enfle, mêlant chants, cris, rires et claquements de milliers de sabots sur le pavé. Enfin, elles apparaissent, brandissant des drapeaux rouges et faisant résonner d’un air de défi les paroles rebelles de L’Internationale : "Debout ! les damnés de la terre. Debout ! les forçats de la faim..." Elles, ce sont les sardinières, ces ouvrières qui se tuent au labeur dans les usines de conserverie de Douarnenez. Cet hiver, elles ont décidé de se mettre en grève et de manifester. On les reconnaît aisément à leur petite coiffe blanche qui retient les cheveux en arrière, facilitant le travail sur les chaînes, qui leur vaut le surnom de Penn Sardin ("Tête de sardine").

La troupe vibrante s’arrête devant les usines de la commune pour lancer de mordants quolibets à l’adresse des patrons. "Béziers, maquereau à l’eau !" crient-elles pour se moquer de l’un des principaux usiniers. Surtout, sur l’air alors très populaire des lampions, elles chantent "Pemp real a vo" qui, en langue bretonne, signifie : "Ce sera 1,25 franc". Car ce que ces travailleuses réclament à grands cris, c’est une augmentation de leur tarif horaire : 0,80 franc... une misère à une époque où la douzaine d’œufs vaut près de 6,50 francs et le kilo de beurre, 15 francs !

Depuis l’invention de la conserverie de poisson au milieu du XIXe siècle, Douarnenez s’est imposée comme la championne européenne des sardines en (...)

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