En Bretagne, feu vert pour le premier parc éolien flottant commercial au monde

Le parc éolien en mer est situé à l’ouest de Belle-Ile-en-Mer et devrait être mis en service en 2031, a annoncé le ministère de l’Économie.

ÉNERGIES - Les côtes bretonnes vont accueillir un projet d’envergure. Le gouvernement a donné son feu vert ce mercredi 15 mai à la construction d’un parc éolien en mer flottant commercial, confié au consortium des sociétés Elicio et BayWa r.e. C’est une première mondiale à cette échelle pour la technologie flottante encore émergente.

Pennavel, penn désigne le cap en breton et avel le vent rappelle Ouest France, une société créée par le belge Elicio et l’allemand BayWa r.e, est donc lauréate de l’appel d’offres du projet. Il est situé dans le sud de la Bretagne, à l’ouest de Belle-Ile-en-Mer, a annoncé le ministère de l’Économie.

Contrairement aux éoliennes « posées », dont le mât est planté en mer dans le sol, les éoliennes « flottantes », objet à ce stade surtout de sites pilotes, permettent de s’installer en zones profondes.

Ce projet de 250 mégawatts (MW), prévu pour être mis en service en 2031 à 19 km à l’ouest de Belle-Ile-en-Mer et 33 km de Quiberon (Morbihan), permettra de couvrir les besoins en électricité d’environ 450 000 habitants.

Surtout, le tarif proposé par ce consortium nouveau venu dans l’éolien marin en France, s’élève à 86,45 euros/MWh, offre jugée très compétitive par le gouvernement.

« Avec un tarif d’achat attribué à 86,45 €/MWh, la filière éolienne en mer n’a plus à prouver sa compétitivité », a assuré le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Pour le ministère, « ce tarif confirme le positionnement de la France comme cheffe de file du développement de cette technologie » du flottant.

En France, trois fermes pilotes (entre 25 et 30 MW chacune) sont à ce jour en construction en Méditerranée, qui devraient être mises en service entre 2024 et 2025.

Selon WindEurope, l’association professionnelle du secteur, le continent, pionnier de l’éolien offshore, compte aujourd’hui quatre sites flottants en activité, deux en Ecosse, un en Norvège, un 4e au Portugal, pour un total de 200 MW. Aucun n’a fait l’objet d’appel d’offres ou d’enchères commerciales.

De grands projets sont cependant prévus, notamment en Grande-Bretagne qui a lancé un cycle d’enchères pour 4,500 MW d’éolien flottant, « montrant le potentiel massif » de cette technologie, indique WindEurope.

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