BRAV-M : une pétition pour les dissoudre dépasse les 100.000 signatures à l’Assemblée nationale

BRAV-M : une pétition pour dissoudre l’unité dépasse les 100.000 signatures à l’Assemblée nationale (Photo d’illustration de membres de la Brav M lors de la mobilisation du 23 mars 2023 contre la réforme des retraites à Paris)
BRAV-M : une pétition pour dissoudre l’unité dépasse les 100.000 signatures à l’Assemblée nationale (Photo d’illustration de membres de la Brav M lors de la mobilisation du 23 mars 2023 contre la réforme des retraites à Paris)

Si la pétition sur la dissolution des BRAV-M dépasse les 500.000 signataires, issus de 30 départements au moins, elle pourrait faire l’objet d’un débat dans l’hémicycle.

POLICE - « Stoppons le massacre ». Une pétition pour dissoudre les BRAV-M, unités au cœur des critiques sur la répression policière lors des manifestations contre la réforme des retraites, a dépassé les 100.000 signatures citoyennes en cinq jours sur le site de l’Assemblée nationale ce lundi 27 mars au soir.

Il s’agit d’un record pour la plateforme de la chambre basse, lancée en 2020 sur internet pour revivifier le droit de pétition.

Si la pétition sur la dissolution des BRAV-M dépasse les 500.000 signataires, issus de 30 départements au moins, elle pourrait faire l’objet d’un débat dans l’hémicycle, selon le règlement intérieur de l’Assemblée.

Et même sans atteindre le seuil de 500.000 soutiens, la présidence de l’Assemblée renvoie la pétition à une des commissions permanentes du Palais-Bourbon, en l’occurrence sans doute la commission des Lois. Sur proposition d’un député rapporteur, la commission peut soit classer la pétition, soit l’examiner en interne.

« L’un des symboles de la violence policière »

La pétition mise en ligne considère que « la répression policière qui s’abat sur notre pays doit conduire à remettre à l’ordre du jour l’impératif démantèlement de la BRAV-M ».

Le texte reproche à ces Brigades de répression de l’action violente motorisées d’être devenues « l’un des symboles de la violence policière ». « Nous sommes du côté de la colère sociale des manifestants et non de celui du flash-ball, des grenades, des matraques et des nasses. Stoppons le massacre », peut-on lire.

Créées au printemps 2019 lors du mouvement des gilets jaunes, les BRAV-M sont des unités de policiers circulant à moto pour assurer le maintien de l’ordre en manifestation, en étant plus mobiles que les compagnies de CRS ou les gendarmes mobiles. Leur mission est d’aller au contact des casseurs pour faire cesser les dégradations et les interpeller.

Elles sont néanmoins décriées pour leurs méthodes d’intervention musclées et sont sous le coup de plusieurs enquêtes judiciaires pour des violences sur des manifestants.

VIDÉO - Membres de la Brav-M accusés de violences: "Les agents concernés ne seront évidemment pas engagés demain sur le maintien de l'ordre de la manifestation parisienne", assure le préfet de police, Laurent Nuñez

Sur Sainte-Soline, Gérald Darmanin a demandé « deux rapports différents »

Grève du 28 mars : Gérald Darmanin annonce un « dispositif de sécurité inédit » pour contrer « 1 000 éléments radicaux »