Bras de fer à l’ONU autour de l’accord nucléaire iranien

Les présidents français Emmanuel Macron (g) et iranien Hassan Rohani (d), lors d'une rencontre à New York, le 18 septembre 2017

L’Iran défend sa cause mercredi à l’ONU face aux Etats-Unis, tentés par une mise en cause de l’accord nucléaire conclu avec Téhéran, au risque d’une nouvelle crise au moment où le monde tente d’empêcher la Corée du Nord d’acquérir l’arme atomique.

Le bras de fer est au menu d’une réunion à New York des pays signataires du texte historique de 2015, qui donnera lieu à la première rencontre entre le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif depuis le changement d’administration américaine en janvier. Quant au président iranien Hassan Rohani, il doit lui s’exprimer devant l’Assemblée générale des Nations unies, au lendemain d’un discours très acrimonieux de Donald Trump à l’égard de Téhéran.

L’Iran est un «Etat voyou» qui déstabilise le Moyen-Orient en exportant «la violence, le bain de sang et le chaos», a fustigé le président américain. Un «discours haineux et ignorant», a répliqué le chef de la diplomatie iranienne. Au-delà des attaques verbales entre deux pays qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980, c’est le sort de l’accord conclu par les grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne) avec Téhéran, au bout d’années de tractations difficiles, qui est en jeu.

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Certification

Le président Trump doit en effet «certifier» d’ici mi-octobre auprès du Congrès que Téhéran respecte bien ses engagements censés garantir la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire. Une non certification ouvrirait une période de flottement de deux mois au cours de laquelle les parlementaires américains pourraient réimposer des sanctions pourtant levées dans le cadre de l’accord.

Or, son discours de mardi à l’ONU laisse penser qu’il est tenté de «déchirer» ce texte, comme il l’avait promis durant sa campagne pour la Maison Blanche. L’accord est l’un des «pires» jamais conclus par Washington, c’est «un (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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