"Des brûlures atroces" : un médecin de Besançon poursuivi pour des opérations d'hémorroïdes ratées

Une information judiciaire pour blessures involontaires a été ouverte par le procureur de Besançon.

Les plaintes se sont multipliées. Un médecin de Besançon fait l'objet de poursuites à la suite d'opérations des hémorroïdes que des patients l'accusent d'avoir ratées, a indiqué lundi 24 juin le procureur de la République Etienne Manteaux.

Confirmant des informations de L'Est républicain, le procureur de Besançon a annoncé avoir ouvert jeudi une information judiciaire pour blessures involontaires "suite à une plainte pénale et cinq procédures civiles de demandes d'indemnisation concernant des faits voisins d'opérations d'hémorroïdes ayant conduit à des incontinences".

Dans un courriel adressé à l'Agence France presse, ce dernier a ajouté avoir reçu depuis trois plaintes pénales supplémentaires.

Selon le quotidien régional, 12 patients originaires du Doubs et du département voisin de la Haute-Saône incriminent le docteur pour des interventions effectuées entre 2017 et 2023 à la Polyclinique de Franche-Comté.

Ce chirurgien proctologue (spécialiste de l'anus et du rectum) a dans certains cas réopéré des patients, sans parvenir à améliorer leur état, selon le journal. Un patient cité par le quotidien confie vivre depuis "un cauchemar".

"Mon sphincter a été endommagé de manière irréversible. Alors que j'aurais dû cicatriser en quatre semaines, je continue de vivre l'enfer, sept ans après. J'ai des brûlures atroces, des boursouflures, je suis obligé de porter des protections en permanence. Je ne peux pas sortir, pour ne pas être obligé d'aller aux toilettes en catastrophe. J'ai perdu mon travail. Ma compagne m'a quitté en 2019. Je dois prendre des cachets pour dormir."

Selon L'Est républicain, les malades ont fini par se tourner vers des services hospitaliers spécialisés, à Lyon, Metz ou Paris, "pour s'entendre dire qu'ils étaient trop atteints par leur chirurgie initiale pour envisager un retour à une situation normale".

Article original publié sur BFMTV.com