Les Brésiliens sont des dribbleurs nés

Neymar en prise avec l'Autrichien Schoepf, le 10 juin 2018.

En fin de thèse à l’université Paris-Descartes, où il travaille sur le thème de la vulnérabilité sociale des athlètes, Seghir Lazri passera pendant le Mondial quelques clichés du foot au tamis des sciences sociales. Aujourd'hui : les Brésiliens, dribbleurs nés.

Ayant débuté la compétition par un résultat nul, le Brésil devra produire, sans doute, un jeu plus intéressant pour battre le Costa Rica. D’ailleurs, les représentations collectives vous invitent souvent à associer au jeu brésilien, l’art du dribble. De Garrincha à Neymar, en passant évidemment par Pelé ou Ronaldinho, les grands joueurs brésiliens n’ont fait qu’inscrire dans le show footballistique cet ensemble de gestes artistiques mais aussi très sociaux.

Le dribble, toute une histoire

Dans un récent et riche ouvrage sur l’histoire populaire du football, le journaliste Mickaël Correia s’attache à retracer l’origine du dribble. Intronisé et popularisé au milieu du XXe siècle après l’accession au niveau professionnel de joueurs issus du métissage brésilien, le dribble auriverde va devenir le symbole d’une autre forme de jeu bien éloignée du style hégémonique européen. Il va revêtir, de nouveau, l’image d’un geste contestataire face à l’ordre établi. A la fermeté de la tactique et de la planification du mouvement sportif va s’opposer la spontanéité du geste et la primauté du spectacle. Au sens où Marcel Mauss l’entendait des pratiques corporelles, le dribble correspond à un fait social total, autrement dit, il est un objet permettant de rendre compte des mécanismes et des structures qui régissent une société. Comprendre le dribble, c’est aller au fondement de ce qui constitue la société brésilienne.

La capoeira, mère du dribble…

Comme le souligne le journaliste Olivier Guez, l’essence même du dribble provient de la ginga, un mouvement rythmé de balancement du corps propre à la capoeira, une pratique apparue au XVIe siècle, suite à l’arrivée au Brésil d’esclaves en provenance d’Afrique. Ces derniers avaient (...)

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