Brésil : Fordlândia, la cité ouvrière idéale de Ford devenue cauchemar

Depuis le coteau surplombant la jungle, une poignée d’entrepôts grisâtres surveillent les allées et venues des bateaux sur la rivière Tapajos. Derrière les vitres brisées, les machines à l’arrêt cohabitent avec les épaves de voitures grignotées par la rouille. Voici ce qui reste de Fordlândia. Fondée il y a presque 100 ans en plein cœur de l’Amazonie brésilienne, elle devait être une cité idéale, version rêve américain.

À l’origine de ce projet démiurge : l’industriel Henry Ford. En 1927, vingt ans après la sortie de la célèbre automobile Ford T et le déploiement de son activité en Europe, le sexagénaire s’attaque à un nouveau défi : reprendre la main sur sa production de caoutchouc en la délocalisant des colonies britanniques d’Asie du Sud-est vers l’Amazonie brésilienne. L'Américain voit les choses en grand : il acquiert un territoire de la taille du Liban et ordonne sa déforestation pour y planter des hévéas destinés à produire 8 millions de pneus par an.

Mais ce n'est pas tout ! L’année suivante, une ville en kit est acheminée par bateau depuis les États-Unis. Alors que des centaines d’ouvriers brésiliens meurent des suites de morsures de serpent, de malaria ou de dysenterie, apparaissent des entrepôts, des allées proprettes plantées de maisons à l’architecture typique du Midwest, des écoles, un hôpital et une place centrale couronnée d’un kiosque.

Toutes les habitations sont équipées des commodités modernes (électricité et salle de bains) et soumises à de fréquents contrôles (...)

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