Brève histoire des zoos, du prestige impérial à la préservation mondiale

« D’abord, on a des principes. Ensuite, on a des enfants », peut-on se dire quand, pour le loisir familial, on se résout à franchir l’entrée d’un zoo. L’institution, à laquelle on associe souvent le passé colonial et une dimension carcérale, n’est guère aimée. Si son passé est sombre, sa réalité aujourd'hui réinterroge notre rapport au vivant et notre responsabilité.

Le terme vient d’une abréviation de l’anglais « zoological garden » et remonte au milieu du XIXe siècle. Sa réalité, en revanche, est un peu plus précoce et nous amène du côté de Paris en 1794, avec la création du Jardin des plantes. L’idée est alors de rassembler les ménageries royales et celles des forains en un seul espace destiné à l’édification de tous les publics.

Bien entendu, l’idée de collectionner le vivant remonte à bien plus loin, en lien presque toujours avec l’expression d’une puissance monarchique ou aristocratique. On retrouve des ménageries chez les anciens Égyptiens et les Babyloniens, comme dans les cours royales d’Angleterre dès le XIIe siècle et de France deux siècles plus tard.

Une histoire de domination

Les conditions ont du reste bien évolué depuis la création du Tierpark à Hambourg, premier zoo sans clôture en 1907. Certains parcs animaliers choisissent de créer de très vastes enclos, sur le modèle du Wild Animal Park de San Diego en 1972. D’autres, plus contraints, ne conservent que des espèces de plus petite taille. En 1993, paraît la Stratégie mondiale des zoos pour la conservation. Il reste que tous les parcs du monde ne respectent pas ces principes, loin de là.


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