Bourses africaines : l’union fait la force

Le projet d'interconnexion des sept principales Bourses africaines a consisté à créer des liens entre quatorze pays et sept marchés de capitaux africains.  - Credit:ISSOUF SANOGO / AFP
Le projet d'interconnexion des sept principales Bourses africaines a consisté à créer des liens entre quatorze pays et sept marchés de capitaux africains. - Credit:ISSOUF SANOGO / AFP

C'est un fait, l'Afrique est le continent le moins intégré économiquement au monde, avec un taux d'intégration ne dépassant pas les 4 %. La donne est en train de changer ces dernières années, notamment depuis le lancement en 2021 de la zone de libre-échange africaine (Zleca), destinée à accroître le commerce intra-africain mais dont les effets ne pourront être effectifs que si s'améliore en parallèle la libre circulation des capitaux dans le secteur bancaire et sur les marchés. Les places de marché font partie intégrante de la dynamique en cours. Après sept ans de gestation, l'Association des Bourses africaines (ASEA), qui regroupe 25 Bourses du continent, est passée aux actes, en lançant à Abidjan, le 7 décembre, en marge de la 25e conférence annuelle de l'Association des Bourses des valeurs africaines, une plateforme d'interconnexion autour des sept plus grandes places boursières, dénommée, African Exchanges Linkage Project (AELP).

Avec cette initiative qui a vu le jour sous l'impulsion de l'Union africaine – et en partie financé par la Banque africaine de développement et le Korea-Africa Economic Cooperation Trust Fund –, c'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour les marchés de capitaux africains. En effet, alors qu'elle représente moins de 2 % de la capitalisation boursière mondiale, l'intégration des Bourses africaines constitue toujours un enjeu clé pour le financement des économies africaines.

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