Des bourdons capables de survivre une semaine sous l’eau

Le bourdon terrestre est capable de créer des colonies dans un milieu terrestre de plaine et de moyenne montagne. Il peut polliniser dès l’aube, et son butinage est plus efficace que celui de l’abeille par temps couvert ou venteux.

Si ces capacités font de lui une espèce indispensable à la biodiversité, il n’en reste pas moins menacé par le dérèglement climatique. Mais une découverte scientifique donne de l’espoir quant à ses chances de survie.

“Nous les savions à l’aise en ville comme à la campagne… Désormais, on sait qu’ils peuvent aussi l’être sous l’eau”, écrit le quotidien britannique The Guardian. Les reines du bourdon commun, espèce répandue dans l’est de l’Amérique du Nord, peuvent en effet résister à l’immersion pendant une semaine lorsqu’elles hibernent, révèle une étude publiée le 16 avril dans la revue Biology Letters.

Une nouvelle très encourageante

Cette “découverte d’un superpouvoir” est d’autant plus “inattendue” qu’elle s’est faite par hasard, raconte le quotidien canadien The Globe and Mail. Des reines de bourdon en hibernation étaient conservées dans des récipients en laboratoire, lorsqu’une infiltration d’eau a inondé les habitacles. Loin de paniquer, les reines ont su s’adapter à ce nouvel environnement, et ont continué à hiberner.

Les chercheurs ont alors voulu s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un cas isolé, et ont testé la résistance à l’eau de 143 reines non accouplées et en hibernation. Le taux de survie des reines exposées à l’eau était supérieur à 80 %, “quelles que soient la durée et les conditions auxquelles elles ont été soumises”.

Ces résultats sont inhabituels, étant donné que la plupart des insectes qui “passent l’hiver à l’état adulte” ne supportent pas d’être “submergés dans l’eau” et doivent “quitter les plaines d’inondation pour survivre”, précise le Guardian.

Cette espèce serait donc plus résistante au changement climatique que ce que l’on pensait, abonde le Globe and Mail. Les reines, habituées à s’enfoncer dans le sol afin d’hiberner, ne seraient pas affectées par les pluies hivernales ou les tempêtes printanières, des phénomènes qui risquent de se multiplier dans les années à venir.

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