Les bouquinistes de Paris accueillis à Gisors pendant les Jeux olympiques ? Le maire normand leur propose

Les bouquinistes parisiens vont déménager pendant les JO de 2024.
Michael Jacobs/Art in All of Us via Getty Images

FRANCE - Départ forcé. Les bouquinistes de Paris sont priés par la préfecture de police de faire place nette pour la cérémonie d’ouverture des JO. En juillet 2024, ils devront donc plier bagage, mais pour aller où ? José Cerqueira, le maire de Gisors en Normandie a sa petite idée. Il leur propose de venir s’installer dans sa commune dans laquelle ils pourront comme à leur habitude travailler le long de l’eau, mais cette fois-ci sur les berges de l’Epte, à 80 kilomètres de la capitale.

« Nous suivons cette polémique depuis de nombreuses semaines et face au désarroi de ces professionnels, nous avons réfléchi à la manière de leur venir en aide », a indiqué l’élu auprès du Parisien, ce vendredi 15 septembre. Si les berges de l’Epte ne sont pas aussi spacieuses que celles de la Seine, elles pourront tout de même accueillir une cinquantaine de bouquinistes.

Alors qu’ils sont présents depuis le XVIe siècle à Paris, ces derniers ont été priés de déménager de Paris pour des raisons de sécurité. En effet, selon la préfecture, 570 échoppes sont situées « dans le périmètre de sécurité de la cérémonie d’ouverture devront être enlevées ».

Les bouquinistes sont toujours opposés à partir

Cette décision a immédiatement suscité la colère des professionnels, qui réclament a minima que leurs boîtes restent en place. « Ça va être un massacre : 200, 300, 400 boîtes vont être détruites et devoir être refaites à neuf », expliquait ainsi à France Info en juillet dernier le président de l’Association Culturelle des Bouquinistes de Paris, Jérôme Callai, qui a par la suite lancé une pétition.

« L’idée de base, c’est quand même qu’ils restent sur Paris et qu’ils ne partent pas », rappelle le maire de Gisros auprès de BFMTV.

Le président de l’Association Culturelle des Bouquinistes de Paris a salué de son côté « cette proposition forcément très sympathique », mais « si on commence à se dire qu’on peut aller à Gisors, ou ailleurs, ça voudrait dire que nous ne sommes plus si opposés que ça à l’idée de bouger. Alors que ce que nous demandons c’est de rester où nous sommes » a-t-il souligné auprès du Parisien, bien déterminé à rester dans la capitale.

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