Un boulot chez les Flamands, rêve nordiste

Au Pôle emploi d'Halluin. Sofiane 23 ans, a déjà travaillé plusieurs mois en Belgique. Le 20 février 2015 Commande 2015 0266

Le nombre de transfrontaliers travaillant en Belgique a doublé en dix ans, selon un récent rapport de l’Insee. Les sans-diplôme peuvent espérer y avoir un emploi : les a priori ne sont pas les mêmes qu’en France.

La frite belge paye bien : 1 900 euros net par mois, en intérim, pour emballer de la patate surgelée, et aucune qualification n’est requise. Le long de la frontière, à Tourcoing, Roubaix, Halluin (Nord), là où il suffit de traverser une rue pour être en Belgique, les petits Français en recherche d’emploi se laissent séduire. C’est un rapport de l’Insee, sorti mi-février, qui le dit : 39 000 Français travaillaient en Belgique en 2011 (derniers chiffres connus), soit pratiquement le double des 22 000 frontaliers qu’on comptait en 1999.

De telles opportunités ont l’air de tomber du ciel, quand on est sorti de l’école sans diplôme. «En France, ils me disent que j’ai pas d’expérience, je leur réponds "laissez-moi une chance, sinon je n’en aurai jamais". En Belgique, il faut juste être un bosseur», témoigne Abdelali, 20 ans, qui a arrêté ses études en 2012, sans finir le bac pro tourneur-fraiseur qu’il préparait. En ce moment, il travaille en France, mais n’a qu’une hâte, retourner en Belgique, avec ses 10 euros net de taux horaire, 14 euros pour le travail de nuit. Même si c’est un peu moins avantageux qu’avant : depuis un an, les navetteurs doivent payer leur impôt sur le revenu en Belgique, où il est plus élevé.

Biscuits. A la Bourgogne, quartier HLM construit dans les années 70 à Tourcoing, classé zone urbaine sensible, ils sont quelques-uns à jouer à saute-frontières. «C’est plus facile de trouver du travail pour eux là-bas, même si ce n’est tout de même pas monnaie courante», note Harold George, directeur du centre social. «Chez les Flamands, il y a plus d’industries où ils peuvent se faire embaucher.» Dans l’agroalimentaire, principalement, chocolat, biscuits, transformation de la pomme de terre. Selon l’Insee, plus de 60% des frontaliers (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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