Boukary Sawadogo, parler de l'Afrique par l'image et les mots

Le professeur universitaire Boukary Sawadogo a plusieurs passions, dont une qui le guide : l’Afrique. Installé aux États-Unis depuis 2005, le Burkinabè est désormais considéré comme l’une des voix les plus résonnantes du pays sur les questions du cinéma et des études africaines, depuis le célèbre City College de New York où il enseigne.

De notre correspondant à New York,

La soif de connaissance, prendre son destin en main, sans jamais oublier d’où l’on vient. Telle est la philosophie de Boukary Sawadogo. Du Burkina Faso jusqu’aux amphithéâtres de la « Grosse pomme » - du City College de New York plus précisément - sur le campus historique de Harlem, l’universitaire a su prendre des risques pour devenir l’une des figures incontournables africaines de l’enseignement supérieur du pays. Mais pour en arriver là, Sawadogo a dû traverser bien des galères, et parier sur lui-même.

Né en Côte d’Ivoire, il ne tarde pas à quitter ses parents burkinabè venus travailler dans les plantations, pour être envoyé à ses 4 ans chez ses grands-parents à Touya, un village du nord du pays. « C’est la tradition : le premier enfant doit partir pour s’habituer à la dureté de la vie, loin du cocon familial », se souvient-il. « J’y suis resté jusqu’à 13 ans. Mon grand-père, ancien tirailleur, me disait "Le travail de la terre, c’est dur. Le savoir, que l’on t’aime ou pas, on ne pourra jamais te l’enlever !" J’ai pris son conseil à la lettre. »


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