« Du bouche-à-oreille et un peu de frime » : la folie wingfoil gagne le littoral

L'épreuve de free-fly slalom est un parcours de régate tactique pour les 60 compétiteurs engagés dans la 4e édition de la Coupe du monde GWA Wingfoil.  - Credit:Mondial du Vent
L'épreuve de free-fly slalom est un parcours de régate tactique pour les 60 compétiteurs engagés dans la 4e édition de la Coupe du monde GWA Wingfoil. - Credit:Mondial du Vent

De Beauduc à Leucate en passant par La Grande-Motte (Hérault), on ne voit plus qu'eux, filant à la surface de l'eau et réalisant des sauts de haute voltige pour certains. Les wingfoils ont la cote depuis quatre ou cinq ans, dépassant même le nombre d'adeptes du kite ou de windsurf.

Sur ces drôles d'oiseaux, les riders avancent grâce à la propulsion par une aile ("wing") à structure gonflable très légère pilotée à l'aide de poignées. Ils ont sous les pieds une planche équipée d'un foil – littéralement une lame de métal – qui permet de glisser à quelques dizaines de centimètres au-dessus de l'eau.

La technique n'est pas nouvelle. Les premiers bateaux volants remontent à l'époque de l'hydroptère d'Éric Tabarly, et ont connu un boom avec l'America's Cup au début des années 2000. Les planches à voile puis les kitesurfs en ont aussi été équipés, mais c'est avec la « wing » que le « foil » connaît un véritable engouement.

Premières vidéos à Hawaï

« Tout est parti de vidéos publiées sur Internet en 2019, en provenance d'Hawaï, archipel précurseur de la discipline », raconte Nicolas Caillon, designer et fondateur de la marque de matériel Zeeko, installée à Sète. « Après la jeune génération, présente sur les réseaux sociaux, c'est tout le monde de la glisse qui s'en est emparé de manière fulgurante », poursuit-il.

Il faut dire que les sensations sont démultipliées et les possibilités immenses pour les pratiquants. « Grâce au foil, on décolle en évitant le frottement sur [...] Lire la suite