Boris Johnson a trouvé un nouveau job et ça ne va pas plaire à ses ex-collègues

Boris Johnson rejoint le tabloïd « The Daily Mail » pour des chroniques hebdomadaires. De quoi régler ses comptes dans le 2e quotidien du Royaume-Uni ?

Boris Johnson rejoint le tabloïd « The Daily Mail » pour des chroniques hebdomadaires. De quoi régler ses comptes dans le 2e quotidien du Royaume-Uni ?ROYAUME-UNI - Boris Johnson le phénix a visiblement décidé de faire sa mue et d’enfiler son plumage estival. Et de plumes, il sera bel et bien question dans ses nouvelles fonctions. Après les joutes verbales de la Chambre des communes, l’ex-député, qui a démissionné cette semaine de son poste, va redevenir journaliste. Chroniqueur, précisément.

Mis à mal par le rapport de la commission qui l’accuse d’avoir sciemment menti au parlement sur les fêtes organisées à Downing Street pendant le Covid, l’ex-Premier ministre du Royaume-Uni est désormais le nouveau chroniqueur du tabloïd The Daily Mail. « Ça va être exactement ce que je pense », promet-il dans une vidéo dévoilée par le journal pour annoncer cette collaboration.

« Je suis ravie qu’on m’ait demandé de tenir une chronique dans le Daily Mail. On va parler de trucs “unexpegated” [jeu de mots entre “inattendu” et “partygate”]. J’aurais peut-être à couvrir la politique mais j’essaierais d’en faire le moins possible. Sauf si je dois absolument le faire », déclare Boris Johnson face caméra.

Populiste et conservateur, le Daily Mail est l’un des plus gros tirages britanniques, connu pour ses manchettes assassines, ses jeux de mots outranciers, son sensationnalisme et son appréciation variable de la déontologie journalistique.

Une place de choix pour l’ex-Premier ministre qui retrouve ses anciennes amours et publiera dès ce samedi 17 juin sa première chronique. Bien avant d’arriver à Westminster, Boris Johnson a écrit pour le Time, le Daily Telegraph, ou encore The Spectator dont il a été le rédacteur en chef.

Un nouveau job qui ne passe pas

Nul doute que les chroniques de Boris Johnson, qui dénonçait encore cette semaine un « assassinat politique », devraient avoir une saveur épicée, a minima. Mais ce n’est pas seulement la possibilité d’une revanche publique et par le menu qui risque de crisper ses anciens collègues du Parlement.

L’Advisory Committee on Business Appointments (ACOBA), l’équivalent de la HATVP en France, qui s’occupe du pantouflage des anciens ministres, a légèrement tiqué en découvrant la mise à jour du CV de Boris Johnson.

Dans un communiqué publié ce vendredi, l’ACOBA n’entend pas en rester là : « Le code ministériel stipule que les ministères doivent s’assurer qu’aucune nouvelle nomination n’est annoncée ou prise avant que [l’ACOBA] n’ait pu donner son avis. Une candidature reçue 30 minutes avant l’annonce d’un rendez-vous est une infraction manifeste. Nous avons écrit à M. Johnson pour obtenir des explications et publierons une correspondance en temps voulu, conformément à notre politique de transparence. »

Il y a peu de chances, néanmoins, que Boris Johnson soit sanctionné. À défaut, il en écrira peut-être une chronique.

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