Bordeaux remplace l’herbe des tramways par du thym et de la camomille (pour une bonne raison)

Dès mars 2024, une expérimentation à Bordeaux vise à remplacer l’herbe des plateformes de tram par d’autres plantes. (Illustration : un tramway en 2009 à Bordeaux)
JEAN-PIERRE MULLER / AFP Dès mars 2024, une expérimentation à Bordeaux vise à remplacer l’herbe des plateformes de tram par d’autres plantes. (Illustration : un tramway en 2009 à Bordeaux)

ENVIRONNEMENT - Le gazon est bien trop gourmand en eau. Dans un contexte de changement climatique et de sécheresses de plus en plus récurrentes, le réseau de transports en commun bordelais (TBM) a décidé d’expérimenter, dès le mois de mars et pour deux ans au moins, un mélange de six nouveaux végétaux à la place de l’herbe sous deux de ses axes de tramways.

Cette décision est partie d’un constat : en 2022, 152 000 m³ d’eau ont été nécessaires pour l’arrosage de 35 kilomètres de voies de tramway dans la métropole, indique Le Figaro. Soit l’équivalent de deux à trois mille piscines de jardin de taille moyenne.

Développer la biodiversité

Le thym couché, la camomille rampante, le dichondra, la turquette, le gazon des Masacareignes et le chiendent sont les heureuses élues, rapporte encore Le Figaro qui s’est procuré le communiqué du réseau TBM. Ces six variétés ont été choisies parce qu’elles demandent deux fois moins d’arrosage que l’herbe, permettent le développement de la biodiversité, ou encore pour « le niveau d’entretien qu’elles demandent ».

Comme l’explique Sud-Ouest, l’opération va se dérouler en deux phases. D’abord, en mars, la pelouse située sur les plateformes de deux stations du tram A (Saint Bruno et Mériadeck) et du tram C (Mussonville et Vaclav Havel) va être retirée. Puis, en mai, les nouvelles essences seront plantées. « Durant deux ans, ces zones de test seront suivies de manière régulière afin d’identifier si elles répondent aux objectifs », précise TBM.

Déjà en 2023, le réseau de transports se targue d’avoir réussi à diminuer sa consommation d’eau de 55 % « grâce à un travail sur les équipements et l’organisation des temps d’arrosage », explicite-t-il dans ce communiqué.

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