Bordeaux : le combat de Shenaya, lycéenne sri lankaise, pour ne pas être expulsée

Lycéenne scolarisée à Bordeaux, la jeune fille de 18 ans a dû quitter le Sri Lanka il y a quatre ans, alors que son père, engagé en politique, était visé par des menaces de mort. Elle fait aujourd'hui l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.

Bordeaux : le combat de Shenaya, lycéenne sri lankaise, pour ne pas être expulsée

Une vague de soutien. Lycéenne modèle, Onel Shenaya Fernando vit en France depuis quatre ans, après avoir quitté son pays d'origine, le Sri Lanka, avec sa famille. Mais aujourd'hui, elle est menacée d'expulsion. Elle a donc lancé une pétition qui a déjà récolté des milliers de signatures.

Son père victime de menaces au Sri Lanka

Après avoir grandi au Sri Lanka, la jeune fille de 18 ans a du soudainement quitter son pays en 2019, à cause de la situation de son père, engagé en politique.

"Il est allé contre un député de l'opposition et il a perdu la grande partie de son travail. C'est là qu'il a reçu des menaces de mort et des menaces politiques", explique-t-elle.

Aujourd'hui scolarisée au lycée Magendie de Bordeaux, en Gironde, Shenaya a obtenu la note de 15 sur 20 au bac de français et fait figure d'élève exemplaire. Plus tard, la jeune femme espère devenir vétérinaire.

Visée par une obligation de quitter le territoire

Mais cet avenir est désormais en suspens. Shenaya est visée par une obligation de quitter le territoire français.

"Shenaya est démunie de toute attache privée ou familiale proche et stable en France", avance la préfecture de Gironde.

Mais refusant de se laisser abattre, la lycéenne dit avoir tout de suite voulu agir. "On est passés à l'étape suivante, mon avocat a fait un recours. On va essayer de tout faire pour montrer à l'État que je peux et que je veux rester (en France)", jure-t-elle.

Lancée il y a une semaine, sa pétition "Arrêter l’obligation de quitter la territoire français" a récolté plus de 4 000 signatures sur Change.org.

Ses professeurs inquiets

L'un de ses enseignants, Clément Vauchelles, ne tarit pas d'éloges pour son élève. "Je mets au défi n'importe qui d'arriver à ce niveau-là, en un temps aussi faible", a-t-il lancé la semaine dernière auprès de France 3.

"Il faut même parfois lui dire d'arrêter d'être si sérieuse et ne pas oublier de vivre son adolescence", jure Sandrine Nebout, son enseignante de français.

Du côté de l'État, le préfet de Gironde Étienne Guyot se dit prêt à réexaminer sa situation en cas de recours.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Fiancé expulsé vers l'Algérie: "Il n'est absolument pas passé devant un juge" affirme Mélissa, dont le mariage n'avait pas été célébré par Robert Ménard à Béziers