“Booze cruise” : avec l’inflation, les Anglais reviennent faire leurs courses en France

À l’approche des fastueuses fêtes de Noël, les portefeuilles sont mis à rude épreuve. Surtout en cette période d’inflation, qui frappe aussi bien la France que le Royaume-Uni. Alors toutes les combines sont bonnes pour économiser quelques pence.

Pour célébrer les fêtes de fin d’année comme il se doit et à moindre coût, une journaliste du quotidien The Telegraph a décidé de renouer avec une coutume de son enfance : le booze cruise.

“La tradition de l’aller-retour en France dans la journée, dans le seul but d’acheter pléthore d’alcool à moindre coût – la ‘booze cruise’ [littéralement ‘croisière de la picole’] – régnait en maître dans l’Angleterre des années 1980 et 1990”, explique Tracey Davies, qui a grandi à Newhaven, une ville côtière du sud de l’Angleterre.

Hausse de l’euro

Cette escapade commerciale passait toujours par une longue et nauséeuse traversée en ferry depuis le port de Douvres, où, “chaque week-end, d’interminables files de voitures et de camionnettes blanches” attendaient leur embarquement.

La traversée prend un nouveau tournant en 1994. Avec l’ouverture du tunnel sous la Manche, “il devient encore plus facile de faire des provisions de pain, de vin et de Boursin*”.

Mais, rapidement, “la mode des ‘booze cruises’ s’essouffle avec la hausse de l’euro dans les années 2000, et la chute des prix du vin au Royaume-Uni”.

Cette année, constatant la forte augmentation des prix dans les supermarchés britanniques, Tracey Davies a décidé de ressusciter cette – pas si vieille – tradition de Noël de son enfance.

Cap sur Calais et ses supermarchés, aux “étals ornés de guirlandes et débordant de chocolat Lindt, aux rayons réfrigérés remplis de foie gras, de mets à la truffe, de pâtisseries aux couleurs éclatantes et de fromages parfumés”. Et aussi, bien sûr, sur les rayons alcool bon marché.

Renouer avec les achats transfrontaliers s’est finalement avéré être une idée plutôt rentable.

Malgré un chariot bien rempli et le coût du déplacement, “au vu de ce que je dépense habituellement en alcool à Noël, j’ai économisé entre 40 et 50 livres [environ 45 à 60 euros]”, conclut la journaliste britannique.

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