Bonus réparation textile : trois questions sur cette nouvelle aide

MIEUX DÉPENSER - Lancé par le gouvernement ce mardi 7 novembre, ce dispositif vise à offrir un coup de pouce aux Français pour redonner une seconde vie à leurs vêtements et chaussures.

Bonus réparation textile : trois questions sur cette nouvelle aide

Pull abîmé, fermeture éclair cassée, semelle décollée…. Chez de nombreux Français, ces vêtements usés ne passeront jamais par la case réparation et finiront au fond d’un placard ou à la poubelle. Pour limiter le gâchis vestimentaire, le bonus réparation vêtements et chaussures entre en vigueur ce mardi 7 novembre un an après celui pour les appareils électroniques et électriques.

1 - Quelles réductions puis-je espérer ?

L’idée de ce bonus réparation textile consiste à "récompenser" les Français qui choisissent de faire réparer leurs habits plutôt que d’en racheter des neufs. En déposant votre vêtement ou vos chaussures chez un professionnel labellisé (la liste est disponible ici), vous pouvez obtenir une ristourne de 6 à 25 euros selon le produit. Aujourd’hui, près de 600 artisans participent à l’opération sur tout le territoire.

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Dans le détail, la réduction est de 7€ pour réparer un accroc sur un pantalon, 8€ pour remplacer le bonbout des chaussures et 10€ pour changer la doublure simple d’une veste. Les bonus sont cumulables sur une même pièce mais le montant total de l’aide ne peut pas excéder 60% du prix de la réparation. Attention, les sous-vêtements et le linge de maison ne sont pas éligibles à ce coup de pouce. Pour profiter du rabais, vous n’avez aucune démarche à effectuer puisque la charge administrative incombe aux commerçants.

2 - Qui finance cette aide ?

Doté de 154 millions d’euros sur la période 2023-2028, le Fonds Réparation est exclusivement financé sur fonds privés. L’argent est géré par Refashion, le seul éco-organisme de la filière textile agréé par les pouvoirs publics. Sur le principe du pollueur-payeur, chaque acteur de la mode reverse une éco-contribution "destinée à prendre en charge la prévention, la sensibilisation et la fin de vie des produits" dans le cadre de la loi Agec (Antigaspillage pour une économie circulaire).

3 - Pourquoi la mode est-elle visée ?

Malgré les efforts des consommateurs et l’essor de la seconde main, la mode reste l’une des industries les plus polluantes au monde. Plus de 3 milliards de vêtements, chaussures et pièces de linge de maison ont été mis sur le marché l'année dernière, soit 500 000 de plus qu'en 2021. En moyenne, les Français jettent 700 000 tonnes de vêtements chaque année et les deux tiers finissent à la décharge.

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Ce dispositif est "bon pour l’environnement mais aussi pour le pouvoir d’achat", s’est réjoui le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, dans une vidéo introductive. Reste maintenant à voir si les Français et les professionnels seront à la hauteur de l’enjeu.

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