Bonnes résolutions 2023 : 6 idées pour réduire son empreinte carbone

Le passage d’un régime carné à un régime végétarien est l'action qui a le plus fort impact dans la réduction de l'empreinte carbone.
Le passage d’un régime carné à un régime végétarien est l'action qui a le plus fort impact dans la réduction de l'empreinte carbone.

De petits gestes au quotidien peuvent donner un nouveau souffle à la planète. En changeant certaines habitudes, un Français pourrait diminuer jusqu’à 25% ses émissions de dioxyde de carbone (CO2). Et si c’était la bonne résolution de l’année 2023 ?

Samedi 31 décembre 2022 a marqué l’histoire météorologique. Des records de températures ont été enregistrés dans l'Hexagone. Cette date s’inscrit désormais dans le palmarès des trois journées les plus chaudes pour un mois de décembre depuis 1947. Mais derrière ce temps clément et agréable se cache une réalité plus inquiétante, celle du dérèglement climatique.

Le dernier sondage OpinionWay pour l’Ademe (Agence de la transition écologique) relayé par le JDD en avril 2022 montre que 81 % des Français savent que le réchauffement de la planète est causé par les activités humaines. Mieux, 63 % des personnes interrogées considèrent qu’il faut changer nos modes de vie pour limiter les catastrophes climatiques. Si la responsabilité pèse avant tout sur les pouvoirs publics, il est tout de même possible d’agir à l’échelle individuelle.

Calculer son empreinte carbone

L’Ademe propose de faire le point sur son empreinte carbone en 10 minutes grâce à son simulateur en ligne. Le principe ? “Pour chaque consommation (prendre sa voiture pour 10km, manger un steak, chauffer sa maison au gaz...), on décompte les émissions de gaz à effet de serre sur le cycle de vie de celle-ci”, explique le site.

À titre indicatif, la moyenne française se situe autour de 10 tonnes d'émission par an et par personne. Pour 10 % des Français les plus riches, le nombre peut grimper à 25 tonnes contre 5 tonnes pour les 50 % des Français les plus modestes. L’objectif serait de faire baisser la moyenne nationale à moins de 5 tonnes par personne par an d'ici 2030 et à moins de 2 tonnes d'ici 2050.

Une fois le questionnaire rempli, un plan d’action est proposé pour réduire l’empreinte carbone. Éteindre les appareils en veille, adopter une alimentation végétarienne... les changements de comportement individuels permettraient de réduire jusqu’à 25% de ses émissions de dioxyde de carbone (CO2), estiment les experts du cabinet Carbone 4.

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Tester le régime végétarien

Adopter un régime végétarien permet de limiter les émissions issues de l’élevage, dont les émissions de méthane par les ruminants, et de la déforestation. Ce changement "représente à lui seul 10% de baisse de l’empreinte", note Carbone 4. Pour ceux qui souhaitent aller plus loin et relever un nouveau défi, L214 relaie le défi Veganuary (contraction de "vegan" et "january"). Le principe : adopter pendant 31 jours au mois de janvier une alimentation 100% végétale. De quoi découvrir de nouvelles saveurs et façons de cuisiner.

Le régime flexitarien, consistant à limiter sa consommation de viande et de poisson, n'est pas non plus neutre. D’après une étude menée par l’université d’Oxford, ceux qui mangent moins de 50 grammes de viande par jour ont une empreinte carbone près de deux fois inférieure à ceux qui en consommant plus de 100 grammes par jour. Pour une consommation raisonnée, le Réseau action climat préconise trois à quatre portions de viande par semaine.

Privilégier le vélo

Après l'alimentation, l'action individuelle à plus fort impact sur l'empreinte carbone est la mobilité. Les transports contribuent grandement à augmenter l'empreinte carbone, surtout si le trajet est réalisé en avion. S'il est parfois difficile de s'en passer sur les grandes distances, le train peut être privilégié pour les plus petits trajets tout comme le co-voiturage. En ville, privilégier le vélo pour de courtes distantes à la place de la voiture permet également de diminuer son empreinte carbone.

Succomber à la tendance du seconde main

La consommation de biens issus de la fast-fashion, ou l'industrie de la mode jetable, pèse sur la planète. L'industrie de la mode représente "2 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales", pointe Green Peace. Et si les tendances d’achat se poursuivent, "elle pourrait atteindre 26 % en 2050". Acheter en seconde main sur des sites comme Vinted ou en friperie vous permettra en outre de faire des économies.

Réparer plutôt que jeter

Plutôt que d'acheter du neuf, privilégier les appareils électroménager et high-tech avec un indice de réparabilité élevé. Il sera plus facile de le réparer en cas de panne. De plus, depuis le 15 décembre 2022, les consommateurs peuvent bénéficier d'un bonus réparation qui s'applique à des produits qui ne sont plus sous garantie. Ils peuvent ainsi bénéficier d'un forfait entre 10 et 45 € pour faire réparer un appareil.

Relever des défis écologiques entre collègues ou amis

Vous souhaitez y aller petit à petit et en vous amusant ? Ma petite planète, dont l'objectif est de sensibiliser et faire passer à l’action un maximum de personnes pour la préservation de la planète, propose de relever une série de défis écologiques entre collègues ou entre amis. L'objectif ? Valider via une application un maximum d'actions pour gagner des points et éviter un maximum les actions malus, qui en font perdre. La prochaine édition commence le 23 janvier prochain.

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