De la bonne et de la mauvaise éducation en version brésilienne

Une enquête récente propose de classer les capitales des États brésiliens selon le niveau d’éducation de leurs habitants. De fait, elle focalise surtout sur la mauvaise éducation ! À ce petit jeu-là, Goiânia arrive en tête, suivie de près par Rio de Janeiro. Pas étonnant, diront les mauvaises langues : Goiânia est une ville de “cow-boys” à peine sortis de leur campagne. Quant aux Cariocas, leur réputation de “sans gêne” n’est plus à faire au Brésil, au-delà de leur sympathie naturelle. Certains diront qu’elle cumule l’arrogance, la morgue des riches qui se croient tout permis avec le manque d’éducation basique des pauvres, peu au fait des “bonnes manières”.

Portables, conduite et resquille

Mais au-delà d’un classement toujours discutable, ce sont les douze critères retenus pour évaluer la bonne ou la mauvaise éducation qui ont retenu mon attention, vu la subjectivité culturelle du concept.

Sans aucune surprise, les trois critères le plus souvent cités concernent le mauvais usage du téléphone portable en public. J’ai régulièrement droit aux conversations privées de mon voisin de métro ou alors le privilège d’assister au même film que lui ! Chacun dans sa bulle ignorant les autres. Certes, c’est un phénomène universel mais le Brésil, avec ses 255 millions de portables, est largement champion du monde.

Les Brésiliens évaluent aussi négativement leur propre comportement au volant : respect flexible des règles de circulation, un fair-play rarissime et surtout un souverain mépris pour les pauvres piétons ! Là aussi, on voit ça trop souvent ailleurs.

Tout comme les resquilleurs dans les files d’attente. Pas sûr qu’il y en ait plus ici, mais ça incommode tout autant. En contrepartie, il y a toujours des files pour les “prioritaires” (femmes enceintes ou personnes âgées) qui, elles, sont extrêmement bien respectées.

Du bruit et du manque de respect

On aborde alors des critères plus spécifiques au Brésil. Le Brésil est un pays bruyant, très bruyant. Sans trop de préoccupation pour la tranquillité des autres. On parle trop fort, on met la sono à fond sur la plage ou dans les restaurants, les fêtes nocturnes maintiennent tout le quartier éveillé…. “ On s’habitue, c’est culturel”, m’assurent mes amis brésiliens.

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