La Bonne-Mère de Marseille bientôt de retour dans « une boîte en fer »

Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille. La rénovation de la Bonne-Mère va débuter en septembre 2024.
CHRISTOPHE SIMON / AFP Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille. La rénovation de la Bonne-Mère va débuter en septembre 2024.

MARSEILLE - Un petit coup de jeune. La statue monumentale de la « Bonne-Mère » surplombant la basilique Notre-Dame-de-la-Garde et la ville de la Marseille va être redorée pour la cinquième fois depuis le XIXe siècle, lors d’un chantier de près de 2,5 millions d’euros, a annoncé ce mardi 14 mai le cardinal Jean-Marc Aveline.

Les travaux sur la statue de la Vierge à l’enfant emblématique de la deuxième ville de France vont s’étaler sur 10 mois, entre septembre 2024 et janvier 2025, a indiqué le diocèse de Marseille, appelant particuliers et entreprises à faire des dons.

La rénovation est nécessaire tous les 30 ans et les dernières ont eu lieu en 1989, 1963, 1936 et 1897, selon Xavier David, architecte chargé du chantier. Les évolutions technologiques devraient cependant permettre cette fois-ci à la rénovation de tenir plus longtemps.

Les prochains travaux dans 50 ans ?

On va faire « la dorure dans un milieu confiné, c’est-à-dire qu’on monte un échafaudage, une boîte en fer qui va envelopper » la statue qui sera à l’abri de la pollution urbaine et de la pollution marine, a précisé Xavier David. Ce « travail très soigneux » lui permet d’espérer que la dorure tiendra 50 ans sur ce monument qui attire plus de deux millions de visiteurs chaque année et qui restera ouvert pendant les travaux.

Quelque 30 000 feuilles d’or seront appliquées sur la statue par « une équipe de cinq à six doreurs », a détaillé Xavier David. Le chantier concernera également la structure métallique de la statue, le clocher, les anges du clocher ou encore le nettoyage de la crypte.

Fierté de Marseille

Mgr Aveline a insisté sur « l’importance symbolique de Notre-Dame-de-la-Garde », assurant que la « Bonne-Mère » évoquait aux Marseillais des valeurs d’accueil et de dignité.

Marseille est « une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d’ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption », a rappelé le cardinal. La statue, perchée en haut d’une colline, offre la « fierté d’une identité ».

Le nom de chaque donateur, quelle que soit la somme donnée, sera inscrit sur un ex-voto en forme de cœur, a annoncé le diocèse, ajoutant que des mécènes se sont déjà engagés, comme l’armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille.

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