"Une bonne dépense": à Nice, Gabriel Attal vante l'intérêt des internats pour les "élèves décrocheurs"

Gabriel Attal a poursuivi ce lundi 22 avril au matin à Nice (Alpes-Maritimes) son offensive contre les "violences des mineurs", illustrant le volet "prévention" par la visite d'un internat éducatif en expérimentation, quelques jours après un discours sur le sujet à Viry-Châtillon.

Lors de cette visite au lycée du Parc impérial de la cité niçoise, cadre d'une expérimentation d'internat éducatif pendant les vacances scolaires, le Premier ministre s'est réjoui de cette solution qu'il voit comme une prévention à la délinquance des mineurs. Il s'agit pour lui d'une "bonne dépense".

Je préfère dépenser de l'argent pour des internats qui évitent à des jeunes de partir à la dérive et de devenir des délinquants plutôt que de devoir dépenser beaucoup plus pour réparer la délinquance", a déclaré le chef du gouvernement.

"On a autour de 50.000 places d'internat qui sont vides aujourd'hui en France, ce qui est fou quand on y pense, alors qu'on sait qu'il y a beaucoup de parents qui sont dépassés et qui pourraient y voir un intérêt", avait-t-il déjà signalé jeudi dernier.

Prévention

Après une cérémonie d'accueil, il a participé à un échange avec des adolescents participant au stage, certains se montrant réticents, mais aussi avec des parents, dirigeants politiques locaux et acteurs publics ou associatifs de l'expérimentation.

"Il ne faut pas avoir peur des mots, il y a un problème de violence chez les jeunes" et "m'attaquer à ce problème-là, c'est l'une des grandes priorités de mon gouvernement", a déclaré Gabriel Attal à l'issue de l'échange.

Après les "mesures très fortes en matière de sanction" annoncées jeudi dernier à Viry-Châtillon, le chef du gouvernement a estimé ce lundi que "si on considérait qu'il faut se concentrer sur (le fait d')intervenir au moment de la sanction, en réponse à des faits de délinquance, de violence, on raterait quand même une grande partie du sujet: faire en sorte que ces faits de violence et de délinquance n'arrivent pas".

"Ca veut dire qu'il faut le plus tôt possible investir davantage la prévention pour éviter à des jeunes de tomber dans la délinquance", a-t-il poursuivi.

"Avant qu'un jeune ne tombe dans la délinquance, quand on s'aperçoit qu'il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue, nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger", avait-il déjà suggéré jeudi, lors de son déplacement à Viry-Châtillon.

"À l'année, on va placer beaucoup plus de jeunes en internat pour éviter qu'ils dérivent, mais aussi pendant les vacances, des séjours de rupture comme celui-là, ça peut être une solution" avait-il également ajouté.

Article original publié sur BFMTV.com