Bolivie: deuxième anniversaire d’un référendum bafoué par Evo Morales

Le président bolivien, Evo Morales, le 21 mars 2017 à La Paz.

Il y a deux ans, les Boliviens répondaient «non» à la possibilité d'un quatrième mandat pour l’actuel président, Evo Morales. Un résultat négatif que ce dernier a choisi d’ignorer : il compte se représenter en 2019. De La Paz à Paris, des Boliviens protestent.

Le «21F» ou 21 février 2016, l’actuel président bolivien Evo Morales (MAS, Mouvement pour le socialisme) avait lancé un référendum sur une possible réforme constitutionnelle. Selon la Constitution bolivienne, un référendum, qu’importe le résultat, est au-dessus de toute décision ou opinion.

L’idée de cette consultation historique était de lui permettre de briguer un quatrième mandat de cinq ans en modifiant la Constitution de 2009, qui n’en autorise que deux. Avec 84% de participation, le «non» l’avait emporté à 53,3%, chose qu’Evo Morales a finalement décidé d’ignorer. Il devrait se présenter aux élections en 2019.

Mobilisation internationale

Deux ans après ce référendum, ce dernier occupe toujours les mémoires et pas seulement en Bolivie. A Londres, Madrid, Milan ou Paris, des groupes de militants se rassemblent pour crier leurs droits et appeler à l’éviction d’Evo Morales des hautes sphères du pouvoir.

A grand renfort d’affiches explicatives et pédagogiques, le groupe Activistas bolivianos en Francia était présent samedi dernier place de la République à Paris. Depuis novembre, ces militants se réunissent régulièrement pour échanger et trouver de nouveaux plans d’actions pour faire connaître la situation bolivienne. Une quarantaine de personnes haranguait les passants pour décrire une situation à La Paz qu’ils disent préoccupante.

Rassemblement place de la République à Paris de militants du groupe Activistas bolivianos en Francia le 17 février. (Photo Daniel Caballero)

Ils intensifient depuis quelques mois le nombre de leurs réunions et cherchent à informer sur ce pays trop souvent oublié. Sans faire de vagues. «Il y a une culture de la manifestation violente en Amérique du Sud. A chaque fois qu’on résout un (...)

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