Boeing rachète un sous-traitant pour plusieurs milliards de dollars : un “revirement complet”

“Boeing a déclaré lundi 1er juillet qu’il allait racheter l’équipementier Spirit AeroSystems, et ainsi mettre met fin à une expérience de près de vingt ans qui consistait à sous-traiter la production des composants importants de ses avions commerciaux”, rapporte The New York Times. Un changement de stratégie pour la compagnie aérienne américaine, qui connaît une période compliquée marquée par la multiplication des défaillances sur ses appareils et plusieurs enquêtes de l’agence américaine de l’aviation civile.

Pour acquérir Spirit, l’avionneur devra débourser entre 4,7 et 8,3 milliards de dollars – entre 4,3 et 7,7 milliards d’euros. À noter que dans le cadre de cette transaction, Boeing va céder des parts de Spirit AeroSystems à son rival européen, Airbus.

Dans un communiqué cité par le New York Times, Dave Calhoun, PDG démissionnaire de Boeing, a déclaré qu’en “réintégrant Spirit” l’entreprise “pourra vraiment reconnecter sa production et la sécurité de ses systèmes à ses usines”. La prise de contrôle devrait être effective d’ici au milieu de l’année prochaine.

Changer son fusil d’épaule

“Cette acquisition représente un revirement complet de la stratégie de Boeing, qui avait commencé au début des années 2000 à externaliser une partie de sa production à des fournisseurs indépendants afin de réduire les coûts et augmenter ses bénéfices”, rappelle le journal new-yorkais. Mais plusieurs incidents, notamment la porte d’un 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines s’arrachant en plein vol, ont profondément entaché l’image et la réputation de l’avionneur.

Pour renverser la vapeur, Boeing avait décidé de bouleverser l’organigramme à sa tête, en sus de changements au sein de ses lignes de production. Ainsi, l’entreprise “a également déclaré qu’elle voulait réduire la pratique dite du ‘traveled work’, qui consistait à reporter une tâche ou une opération prévue à un certain stade de la production ou de l’assemblage à une étape ultérieure”. Une méthode pointée du doigt, car pouvant contribuer à l’apparition de défauts sur les appareils.

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