Boeing 737 Air MAX 9 : l’enquête prouve que des boulons manquaient sur l’avion d’Alaska Airlines
ÉTATS-UNIS - Les résultats de l’enquête sont sans appel. Plusieurs boulons censés bloquer la porte d’un Boeing 737 MAX 9 qui s’est détachée lors du vol de la compagnie américaine Alaska Airlines étaient manquants, affirme le rapport préliminaire de l’Agence de sécurité des transports (NTSB) publié ce mardi 6 février
Selon l’agence, l’absence d’usure ou de déformation autour de certains trous « indique que quatre boulons prévus pour empêcher que la porte-bouchon ne se déplace vers le haut étaient manquants avant qu’elle ne bouge ». Avant la publication du rapport de la NTSB, Alaska avait déjà fait état d’« équipements mal fixés » après des inspections préliminaires.
La NTSB a recueilli des documents écrits et des photos qui montrent que des employés de Boeing ont retiré quatre boulons situés à ces emplacements lors d’une inspection à l’usine de Renton, dans l’État du Washington, avant livraison de l’avion, en octobre dernier.
L’opération avait été réalisée pour remplacer cinq rivets endommagés dans l’habitacle de l’appareil. D’autres clichés pris après le changement des rivets montrent qu’en trois points au moins, les boulons n’avaient pas été réinstallés Cette porte servait à boucher une issue et n’avait pas vocation à être ouverte, ce modèle possédant déjà suffisamment de sorties de secours dans cette configuration.
Que des blessés légers
Peu après son décollage le 5 janvier, la porte de l’avion en cause s’était détachée en plein vol. Cet appareil de la compagnie Alaska Airlines, au départ de l’aéroport international de Portland et en direction d’Ontario, en Californie, transportait 171 passagers et 6 membres d’équipage.
Il était alors à près de 5,000 m d’altitude, selon des données de vol du site FlightAware. Après avoir fait demi-tour, l’avion est revenu se poser à son aéroport d’origine, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessous. Par chance, l’incident n’a occasionné que quelques blessés légers.
Tous les appareils du même type ont été cloués au sol plusieurs semaines par sécurité et pour faire des vérifications. Les analyses ont montré qu’il manquait aussi des boulons aux portes de ces avions, enfonçant un peu plus Boeing dans la crise.
Le 737 MAX a en effet déjà connu une série de problèmes techniques et deux crashs ces dernières années. Ces deux accidents, qui avaient causé la mort de 346 personnes en octobre 2018 et mars 2019, ont entraîné le maintien au sol du 737 MAX durant 20 mois, avant qu’il ne soit réautorisé à voler. Plus récemment, Boeing a dû ralentir ses livraisons à cause de problèmes sur le fuselage, en particulier sur la cloison étanche arrière de l’appareil.
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