Boeing à nouveau sur la sellette

L’agence américaine de l’aviation civile, la Federal Aviation Administration (FAA), vient d’ouvrir une enquête pour savoir si les inspections obligatoires ont bien été effectuées sur certains long-courriers 787 Dreamliner, l’un des appareils emblématiques de l’avionneur.

C’est la direction de Boeing elle-même qui a signalé le problème aux régulateurs. Scott Stocker, responsable de la fabrication et de la sécurité des avions commerciaux de Boeing, a envoyé, le 29 avril, un courriel aux employés du constructeur en Caroline du Sud, où sont fabriqués ces avions, “les informant qu’un de leurs collègues avait repéré ce qui semblait être une irrégularité dans un test de conformité obligatoire au niveau de la jonction des ailes au fuselage”, rapporte The Washington Post.

Une enquête interne aurait permis de découvrir que plusieurs personnes “avaient enfreint les politiques de l’entreprise en n’effectuant pas les tests requis, mais en déclarant qu’ils avaient bien été effectués”. Il appartiendra à la FAA de confirmer l’information en déterminant si des rapports d’inspection ont bel et bien été falsifiés.

Dans un communiqué, Boeing a tenu à indiquer, lundi 6 mai, que les inspections manquées ne présentaient pas de “problème immédiat de sécurité des vols”.

Des problèmes de sécurité récurrents

L’affaire intervient après la révélation de plusieurs avaries graves touchant des appareils du constructeur actuellement en service. Le 5 janvier dernier, un Boeing 737 MAX d’Alaska Airlines avait perdu une porte en plein vol. Le 11 mars, douze passagers d’un vol Sydney-Auckland ont été hospitalisés après qu’un Boeing 787 a subi un trou d’air causé par un incident technique.

Des incidents qui ont conduit le directeur général de Boeing, Dave Calhoun, à annoncer sa démission d’ici à la fin de l’année. Enfin, voilà à peine quelques semaines, Sam Salehpour, un ingénieur qualité de Boeing, déclarait avoir fait l’objet de représailles de la part de sa hiérarchie pour avoir exprimé ses inquiétudes quant à la bonne fixation du fuselage de certains 787. Il a été appelé, ainsi que d’autres employés du constructeur, à témoigner le 17 avril devant une commission sénatoriale.

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