A Bobigny, la «gueule de bois» des communistes

Catherine Peyge, maire communiste sortante de Bobigny, battue le 30 mars par Stéphane De Paoli (UDI).

Le PCF qui tenait la ville depuis près d'un siècle tente d'analyser sa défaite aux municipales.

«C’est un choc. Bobigny est une ville historiquement à gauche»... Aline Charron, troisième sur la liste de Catherine Peyge la maire PCF sortante, tient une librairie boulevard Lénine, à Bobigny. La défaite aux municipales, elle a du mal à l’expliquer. «On est parti avec la vague bleue, poursuit-elle. Les gens sont en colère contre la politique de François Hollande et localement, on en a payé les frais.»

Catherine Peyge, maire communiste depuis 2006, se représentait pour un deuxième mandat sur une liste d’union de la gauche. Mais, les résultats du premier tour ont été vécu comme un traumatisme : le candidat UDI, Stéphane de Paoli, est en tête. «Ça a été une claque. Le lendemain du premier tour, on a eu une gueule de bois terrible», admet Benjamin Dumas, secrétaire de la section communiste de Bobigny. Dans la panique, les militants communistes mettent les bouchées doubles. «On a gagné 1500 électeurs entre les deux tours», détaille Aline Charron. Ça ne suffira pas. Avec 54% des suffrages, Stéphane de Paoli est élu. Une petite révolution dans cette ville qui a vu se succéder les maires du parti depuis 1919. Bobigny est l'une des quatre villes perdues par le PCF dans le département, avec Bagnolet (au profit du Parti socialiste), Le Blanc-Mesnil et Saint-Ouen (au profit de la droite).

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Chez les militants communistes de Bobigny, on le reconnaît à demi-mot. La campagne n’a pas été à la hauteur. Trop confiant, trop sûr de l’emporter encore une fois, comme toujours. «Ce que je me dis, c’est qu’on s’est enfermé dans la facilité. On croyait que la ville était à nous alors qu’on doit tout ça aux électeurs, ajoute Benjamin Dumas. Il faut que ce soit un mal pour un bien. C’est un retour à la réalité qui nous sera bénéfique.»

Trois jours après la défaite, les militants se sont retrouvés (...)

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