Blocages des agriculteurs : sur les routes, la décrue des actions avant le « siège » annoncé de Paris

Des agriculteurs manifestent sur l’A10 le 26 janvier.
DIMITAR DILKOFF / AFP Des agriculteurs manifestent sur l’A10 le 26 janvier.

AGRICULTEURS - Alors que le Premier ministre Gabriel Attal a visité une ferme ce dimanche 28 janvier, le nombre d’actions des agriculteurs commence à décroître. Ceci à la veille du début du « siège de la capitale » promis par certains syndicats qui estiment que les annonces en faveur du secteur sont encore insuffisantes.

De fait, on est encore très loin d’un retour à la normale. Voici la liste non exhaustive des actions sur le terrain ce dimanche, même si selon la gendarmerie, la décrue des blocages s’est poursuivie par rapport à samedi.

  • L’autoroute A7 est toujours coupée entre Chanas (Isère) et Orange en direction de Marseille et entre Avignon et Chanas en direction de Lyon, selon l’exploitant Vinci Autoroutes.

  • L’autoroute A64 entre Toulouse et Bayonne est toujours perturbée. L’axe est fermé dans les deux sens entre Soumoulou (échangeur n° 11) et Montréjeau (échangeur n° 17) sur 75 km. En direction de Tarbes, sortie obligatoire à Montréjeau, en direction de Toulouse, sortie obligatoire à Soumoulou.

  • Sur l’A20 sur la rocade de Montauban, la fermeture à Aussonne est maintenue.

  • Sur l’A62 Bordeaux-Toulouse, l’autoroute est fermée à tous véhicules entre Montauban et Agen dans les deux sens de circulation sur 70 km.

  • L’A63 Bordeaux-Bayonne est fermée à Bayonne sur le pont de l’Adour dans les deux sens.

  • Dans la Meuse, l’A4 est toujours bloquée entre Manheulles et Haudiomont « jusqu’à nouvel ordre », selon William Douxdoux, président des JA du département cité par La Dépêche.

  • L’A9 dans le Gard reste également fermée à la circulation ce dimanche dans les deux sens, de Gallargues à Orange. Des agriculteurs ont passé la nuit sur le barrage de l’autoroute A9, à hauteur de Nîmes. « Rien n’a changé, on est là et l’autoroute est toujours coupée », a déclaré à l’AFP dimanche matin le président de la FDSEA30, David Sève.

  • En Bretagne, de nombreux barrages ont été levés samedi, mais certains restent en place comme, dans le Finistère, autour de Quimper et Carhaix, et à Lorient dans le Morbihan. Dans le même département, la FDSEA a annoncé à partir de 23 h 00 une action autour de Ploërmel pour bloquer la N24 (Rennes-Vannes-Lorient), de même que le pont de La Roche-Bernard sur l’axe Vannes-Nantes.

  • En Eure-et-Loir, la FDSEA prévoit des opérations « péage gratuit » de 12 h 00 à 22 h 00 sur l’A10 et l’A11, notamment Allaires, Chartres-nord et Thivars.

  • Sur l’A54 Arles-Salon-de-Provence, une fermeture est toujours en cours dans la région de Nîmes entre Nîmes-Garrons (échangeur n° 2) et le secteur d’Orange à la jonction avec l’A9 dans les deux sens.

Le « siège » de Paris

Une série de blocages à la veille d’une grande action à Paris lundi. « Dès lundi 29 janvier à 14 h 00 les agriculteurs des départements : l’Aisne, l’Aube, l’Eure, l’Eure-et-Loir, l’Île-de-France, la Marne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime et la Somme, membres du réseau FNSEA et Jeunes Agriculteurs du Grand bassin parisien entament un siège de la capitale pour une durée indéterminée », ont promis les deux syndicats, qui représentent la majorité de la profession au niveau national.

Selon Le Parisien, le blocus de Paris va s’organiser autour de sept points de blocage qui seront situés sur l’A1, l’A4, l’A5, l’A6, l’A12, l’A13 et l’A15. « Nous sommes toujours en train d’établir les points précis, a confié au quotidien Clément Torpier, président des Jeunes Agriculteurs d’Île-de-France. Les barrages seront tous édifiés dans un rayon de 30 à 40 kilomètres autour de la capitale. » « Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs », ajoute-t-il.

Mais les instances nationales des deux organisations n’ont pas encore tranché sur la suite du mouvement au niveau de l’ensemble du pays. « C’est le terrain qui décide », fait valoir le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, dans La Tribune dimanche. « Le Premier ministre n’a pris en compte qu’une partie des 122 revendications que nous lui avons adressées », regrette-t-il, réclamant de « discuter avec lui, revendication par revendication ».

La Coordination rurale du Lot-et-Garonne prévoit pour sa part de « monter à Paris » pour « bloquer » le marché de Rungis.

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