Blocages des agriculteurs : les 79 gardes à vue ont été levées ce jeudi matin

Des gendarmes sécurisant les alentours du marché de Rungis, dans le sud de Paris, le 31 janvier 2024.
EMMANUEL DUNAND / AFP Des gendarmes sécurisant les alentours du marché de Rungis, dans le sud de Paris, le 31 janvier 2024.

POLICE - Les gardes à vue de 79 agriculteurs interpellés mercredi après une intrusion dans des entrepôts du marché de gros à Rungis, au sud de Paris, ont été levées ce jeudi 1er février au matin, a indiqué le parquet de Créteil, sollicité par l’AFP.

La carte des blocages des agriculteurs ce jeudi 1er février, à Paris et dans toute la France

Les investigations « vont se poursuivre » dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte mercredi notamment pour dégradation du bien d’autrui en réunion, « en particulier pour l’exploitation des vidéos visant à identifier les principaux auteurs des dégradations », a précisé le parquet.

L’enquête a été confiée au commissariat de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), selon cette même source.

Mercredi, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait annoncé l’interpellation d’un total de 91 personnes en lien avec cette incursion.

Les manifestants avaient pénétré en fin d’après midi à pied dans une « zone de stockage » du marché et y avaient « commis des dégradations » avant d’être « sortis des lieux par les forces de l’ordre », avait expliqué à l’AFP une source policière.

Ces interpellations se sont ajoutées au placement en garde à vue, plus tôt mercredi, de 15 autres personnes interpellées près de Rungis.

Leurs gardes à vue ont été levées dès mercredi soir après leurs auditions, avait indiqué à l’AFP le parquet de Créteil, précisant qu’« une décision sera prise ultérieurement après examen de la procédure ».

Vers 16h50 mercredi, plusieurs dizaines d’agriculteurs, dont des membres de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, sont arrivés devant des entrepôts en lisière du marché de Rungis, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Nous avions décidé d’investir Rungis, nous avons investi Rungis », s’était félicité auprès de l’AFP Serge Bousquet-Cassagne, président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, qui menait le cortège.

À voir également sur Le HuffPost :

L’Assemblée nationale, nouvelle cible des agriculteurs en soutien aux interpellés

La norme jachère accentue la colère des agriculteurs, voici pourquoi elle fait débat dans la profession