Blocage de Paris par les agriculteurs : les images devant le marché Rungis où un barrage filtrant est installé

AGRICULTURE - Les tracteurs avancent vers la capitale. Alors que des syndicats agricoles ont appelé à un « siège de Paris » ce lundi 29 janvier, plusieurs agriculteurs visent en particulier le marché de Rungis, dans le Val-de-Marne. Une action symbolique, puisque les prix de leurs produits et la concurrence étrangère sont au cœur des revendications des agriculteurs, dont la colère gronde depuis plus d’une semaine.

Les agriculteurs annoncent le « siège » de Paris ce lundi, voici ce qui est prévu

Mais ce lundi matin, Rungis était surtout bloqué… par les forces de l’ordre et des blindés de gendarmerie. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article, un important dispositif a été déployé en amont de l’arrivée des manifestants, à la demande d’Emmanuel Macron. Le chef de l’État a en effet chargé son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin de faire en sorte que le plus gros marché international de produits frais du pays puisse « continuer de fonctionner ». Par ailleurs, 15 000 membres des forces de l’ordre ont été déployés ce lundi dans les grandes villes du pays.

Les tracteurs partis d’Agen arriveront mardi soir à Rungis

Pour l’heure, les tracteurs ne sont pas encore arrivés à Rungis. Un convoi d’agriculteurs est parti ce matin d’Agen, et se dirige vers le marché à l’appel du syndicat Coordination rurale, pour une arrivée prévue entre mardi soir et mercredi matin. Les agriculteurs ont emporté avec eux de quoi s’installer pour de bon : ravitaillement, matelas, cuve de carburant.

La présidente du syndicat, Véronique Le Floc’h, a expliqué au micro de BFMTV : « Notre objectif n’est pas de rentrer dans Rungis. Ce qu’on veut, c’est montrer l’impact de ne plus avoir d’agriculture en France et essayer de discuter avec des chauffeurs qui viendraient approvisionner le marché » pour « cerner la part d’importation et quel type de produit rentre ». Selon les autorités, les forces de l’ordre devront agir avec « modération » pour « sécuriser » les points de blocage annoncés autour de Paris.

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