Comment les Bleus ont vécu la soirée cauchemardesque contre l’Allemagne

Une défaite lors d’un match amical comme piqûre de rappel. Les Bleus n'avaient plus joué une rencontre sans marquer un but depuis leur défaite contre la Tunisie (0-1) en novembre 2022 en phase de groupes de la Coupe du monde. Samedi soir dans la foulée de la rencontre, Benjamin Pavard s'est présenté face aux médias en zone mixte. Le défenseur est apparu touché mais pas abattu. "C'est une piqûre de rappel. On a fait un non-match de la première à la dernière seconde. Heureusement ce n'était qu'un match amical. On n'a pas besoin de se le dire. On n'a pas été bons. Ce sont des choses qui arrivent", justifie le joueur de l'Inter Milan.

En coulisses, dans le vestiaire après la rencontre, les joueurs de l'équipe de France sont apparus émoussés. Mais aucune inquiétude ne gagne, même au lendemain du match, les hommes de Didier Deschamps. Le sélectionneur s'est montré très réaliste en conférence de presse. "On n'a pas mis ce qu'il fallait comme on dit. Est-ce qu'on en était capable, c'est la question que je peux me poser aussi. Mais on ne l'a pas fait et le niveau international est impitoyable. On n'a pas su se hisser à la hauteur du match qui nous attendait aujourd'hui", a déclaré samedi celui qui dirigeait son 150e match à la tête des Bleus. Les raisons avancées pour justifier cette soirée cauchemardesque sont multiples. La principale: depuis le début de ce rassemblement l'heure est à la décompression pour les 23 joueurs réunis à Clairefontaine.

Sur les 11 titulaires hier soir, 7 joueurs sont encore en lice en Ligue des champions avec leurs clubs. Portés par la bonne ambiance et les victoires récentes, les Bleus ont montré un manque d'envie inhabituel. Autre raison de cette contre-performance: la multitude de pépins physiques depuis le début de la semaine n'ont rien arrangé. Le staff n'est pas parvenu à relancer la machine avant de tomber contre une très bonne équipe allemande.

A aucun moment le groupe ne s'est dit que l'Euro en juin prochain (14 juin-14 juillet) allait être une formalité. Depuis le tirage au sort, en privé Didier Deschamps et Guy Stéphan ne cessent de répéter que le premier match contre l'Autriche sera un véritable piège. Comme ce fut le cas en juin dernier à Vienne, en Ligue des Nations (1-1). Ce nouveau face-à-face est déjà minutieusement préparé par les deux hommes. La contre-performance contre l'Allemagne au Groupama Stadium de Lyon a déjà une première incidence. Elle confirme qu'il y aura davantage de concurrence sur le terrain au championnat d'Europe comparé au dernier Mondial.

Article original publié sur RMC Sport