La Birmanie menacée d’éclatement, selon son président

Myint Swe, président soutenu par la junte birmane, affirme que « le sacrifice de vies est nécessaire pour rétablir la stabilité » dans son pays.  - Credit:SOE THAN WIN / AFP
Myint Swe, président soutenu par la junte birmane, affirme que « le sacrifice de vies est nécessaire pour rétablir la stabilité » dans son pays. - Credit:SOE THAN WIN / AFP

La Birmanie risque l'éclatement si l'armée ne parvient pas à mettre un terme à l'offensive de groupes ethniques armés dans le nord du pays, à la frontière avec la Chine, a déclaré le président soutenu par la junte militaire, cité par un média d'État ce jeudi 9 novembre. « Si le gouvernement ne gère pas efficacement les incidents en cours dans la région frontalière, le pays sera divisé en plusieurs parties », a averti mercredi Myint Swe, d'après le journal Global New Light of Myanmar.

« Le sacrifice de vies est nécessaire pour rétablir la stabilité », a poursuivi le dirigeant, qui s'exprimait durant une réunion de responsables de la sécurité et de la défense, à laquelle assistait le chef de la junte, Min Aung Hlaing.

Menace militaire inédite depuis le coup d'État de 2021

Les affrontements, qui ont éclaté fin octobre dans le nord de l'État Shan (Nord), représentent une menace militaire d'une ampleur inédite depuis le coup d'État de 2021 pour la junte au pouvoir, selon des analystes. L'alliance militaire formée par l'Armée de libération nationale Taaung (TNLA), l'Armée d'Arakan (AA) et l'Alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA) a annoncé avoir pris le contrôle de dizaines de postes de contrôle militaire, ainsi que de routes. La junte a admis la semaine dernière avoir perdu la ville frontalière de Chinshwehaw, stratégique pour les échanges avec la Chine, qui est le principal partenaire commercial de la Birmanie.

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