Biodiversité. Toutes les extinctions de masse seraient liées au réchauffement climatique

Une étude lie la deuxième disparition massive d’espèces animales et végétales de l’histoire de la planète à une augmentation rapide de la température. Cela signifie que les cinq extinctions de masse peuvent être expliquées par ce type de phénomène.

Durant l’ordovicien tardif, il y a environ 445 millions d’années, disparaissaient de nombreuses espèces qui proliféraient jusque-là sur notre planète Terre. Cet événement est connu comme la deuxième plus importante des cinq extinctions de masse. Jusqu’ici, on pensait qu’il avait une cause différente des quatre autres, pour lesquelles un intense volcanisme a engendré un réchauffement rapide de la température moyenne de la surface et des océans, entraînant la disparition d’animaux et de végétaux.

Selon une étude parue le 18 mai dans Geology, ce serait bien un réchauffement climatique – et non un refroidissement, comme on le pensait – qui serait à l’origine de la deuxième extinction de masse. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé des échantillons de roches du plancher océanique datant de l’ordovicien, prélevés en Écosse. Ils y ont notamment observé des pics de mercure ainsi que d’importants taux d’uranium, “un élément qui s’accumule sur le fond marin lorsque les océans perdent leur oxygène”, rapporte New Scientist. Une perte d’oxygène qui serait la conséquence d’un réchauffement des océans, lié à un réchauffement climatique.

Certains sont sceptiques

“Cette découverte apporte de nouvelles pièces au puzzle”, s’enthousiasme Andrew Kerr, géologue à l’université de Cardiff, au Royaume-Uni, qui n’a pas participé aux travaux. De son côté, Charles Mitchell, de l’université Buffalo, à New York, qui n’a pas non plus participé à l’étude, se montre sceptique. D’autant que les auteurs évoquent malgré tout une période de refroidissement, mais qui n’aurait démarré qu’après l’

[...] Retrouvez cet article sur Courrier international

À lire aussi :