Biodiversité urbaine : les meilleures initiatives pour végétaliser les villes

Avec 42,4° C à Toulouse ou 43,2° C à Carcassonne, le 23 août 2023 est entré dans les annales météorologiques des villes du Sud-Ouest. À quelques pas des places arides où les températures au sol ont grimpé jusqu’à 55 voire 60 °C, des oasis de verdure ont parfois permis d’offrir aux habitants des bouffées de "fraîcheur" avec une dizaine de degrés en moins au thermomètre. "Lors du Grenelle de l’environnement en 2007, de nombreuses collectivités ont pris conscience des bienfaits de la nature en ville et de ses impacts positifs sur la santé et le bien-être des citadins", estime Philippe Clergeau, spécialiste de la biodiversité urbaine au Muséum national d’histoire naturelle. Depuis, d’ambitieux programmes de plantations d’arbres ont vu le jour : 170 000 à Paris, 200 000 à Marseille, 300 000 à Lyon et même 1 million à Bordeaux ! "Pour le moment, on reste trop souvent sur des alignements monospécifiques : on plante des marronniers, des tilleuls et des platanes, parce qu’on les connaît bien et qu’ils sont adaptés à la ville, poursuit-il. La moindre maladie (à l’instar du chancre coloré pour les platanes) peut alors décimer les arbres par milliers. D’où l’importance de multiplier les essences. autochtones."

Autre écueil : céder à la mode de la microforêt urbaine, qui permet de végétaliser densément et en un rien de temps de petits espaces en plantant trois à cinq arbres au mètre carré. "On raisonne en chiffres, soupire Annabel Porté, chercheuse en écologie forestière à l’Inrae. Afin de (...)

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