Billie Eilish : on a écouté son tout nouvel album « Hit Me Hard and Soft »

Billie Eilish a remporté, le 10 mars dernier, l'oscar de la meilleure chanson avec « What Was I Made For ? », tirée du film Barbie.  - Credit:ImageSpace/Sipa USA/SIPA / SIPA / ImageSpace/Sipa USA/SIPA
Billie Eilish a remporté, le 10 mars dernier, l'oscar de la meilleure chanson avec « What Was I Made For ? », tirée du film Barbie. - Credit:ImageSpace/Sipa USA/SIPA / SIPA / ImageSpace/Sipa USA/SIPA

Elle était attendue par ses fans comme le messie. À seulement 22 ans, Billie Eilish, au palmarès digne des plus grands (neuf Grammys, deux oscars, des milliards d'écoutes et des tournées complètes), revient ce mois-ci avec un troisième album, toujours conçu avec la complicité de son frère, Finneas. Moins marqué par le mal-être que ses précédents projets, le duo offre au contraire des mélodies lascives au romantisme criant.

Sur les premières notes de l'album, on aurait pu croire à une redondance. « Les gens pensent que je suis plus heureuse, car je suis devenue mince », glisse la chanteuse à demi-voix, sur une guitare envoûtante. Le ton est doux, l'artiste murmure son mal-être à notre oreille, dont elle a fait son principal modèle narratif depuis le début de sa carrière. C'est d'ailleurs sous cette direction que l'artiste a pu enregistrer 40 millions de ventes, pour ses deux premiers d'albums. À LIRE AUSSI On a vu le concert de Taylor Swift (sans rien y connaître)

Mais cela ne tarde pas. Dès le deuxième morceau, Billie Eilish s'en détourne et sort une basse percutante sur son single « Lunch », aux fortes influences des Strokes et de Gorillaz. On reste dans un cadre convenu, sans prise de risque car la musique coïncide au format standard des singles, mais ses confessions de désirs amoureux et sexuels interrogent. Il est clair que l'artiste sait de quoi parler pour faire vendre, elle qui reprochait quelques mois plus tôt au média Variety d'« outer » sa bisexual [...] Lire la suite