Bigflo et Oli, le flow des frérots

Le groupe de Rap BigFlo et Oli, le 18 avril à Toulouse.

Passé par le conservatoire et adoubé par Orelsan et IAM, le jeune duo toulousain fait du rap antigangsta et prend l’Olympia, ce mercredi.

Les pépites Bigflo et Oli méritent qu’on y fasse gaffe. D’autant que, ce mercredi, le duo hip-hop toulousain vient à Paris pour jouer à l’Olympia. Leur succès tient sans doute aux textes critiques envers les clichés du gangsta rap : fêtes, fric, filles, calibres et grosses voitures. Ça plaît aux parents et à la nouvelle génération de teenagers. Eux se voient comme les tenants d’un hip-hop «à l’ancienne», basé sur la rime, la qualité des textes et la maîtrise des instruments. Sur scène, Oli sort sa trompette et Flo joue du piano. Cela donne un genre de «rap pop», influencé par IAM et Maître Gims, et pas bloqué sur son registre.

On commence par les croiser dans les coulisses du Zénith de Toulouse, alors qu’ils règlent les derniers détails de leur show. Hyperconcentrés, limite pointilleux avec les techniciens, appelés par leur prénom. Ils font changer une lumière trop forte ou un mauvais retour. «Dans le métier, nous sommes connus pour être chiants et perfectionnistes», lâchent-ils. «Ils savent précisément ce qu’ils veulent. Les gens comprennent. Ils n’ont personne derrière eux qui leur dit ce qu’ils doivent faire», tempère leur manager.

Ce soir-là, le Zénith toulousain est rempli de spectateurs à peine plus jeunes qu’eux, venus pour la plupart avec leurs parents. «Le Zénith, on y pensait comme un but ultime. Ça s’est transformé en étape», ajoutent-ils, entourés des potes et de leur père, musicien de salsa, sur scène avec eux pour une reprise de Hasta siempre, la chanson hommage au Che Guevara. Dans la loge voisine, un autre duo : Hakim et Mouss, les frangins de Zebda, en passeurs de flambeau. «C’est les tontons de la ville,disent Bigflo et Oli. Gamins, on leur courait derrière pour leur faire écouter nos démos. Le succès ne les a pas changés. Ils ont gardé les pieds sur terre.»

Sur la photo au dos de la pochette du CD, les deux minots (...)

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