Bienvenue dans le mammalverse, un nouvel univers à explorer pour mieux comprendre les mammifères

Le projet Zoonomia a mené des analyses comparatives du génome de 240 mammifères. Les centaines de milliers de nouvelles données ainsi acquises ouvrent la porte de leur monde.

6500 espèces de mammifères occupent la presque totalité des niches écologiques terrestres grâce à une immense diversité et plus de 180 millions d'années d'expériences. Plusieurs ordres de grandeur séparent ainsi les trois cm de longueur et 2 grammes de la chauve-souris bourdon de la baleine bleue avec ses 30 mètres pour 170 tonnes ! C'est cette diversité qui est explorée dans 11 papiers publiés conjointement dans la revue Science par les scientifiques du projet Zoonomia qui y dévoilent les génomes de 240 espèces de mammifères, représentant plus de 80% des familles de ce groupe. C'est la plus grande ressource génomique comparative de mammifères au monde et elle offre une opportunité unique d'étudier leur monde et de dévoiler certaines de leurs particularités les plus remarquables comme la capacité de voler, d'hiberner, de s'orienter avec des ultrasons ou de flairer et de discriminer des centaines de milliers d'odeurs.

Une Science Crédit : Noah Snyder-Mackler/logo: Beth Rakouskas, AAAS/Science
Une Science Crédit : Noah Snyder-Mackler/logo: Beth Rakouskas, AAAS/Science

Une du magazine Science : des macaques rhésus sur l'île de Cayo Santiago à Puerto Rico. Ces singes font partie des 43 primates étudiés par Zoonomia. Crédits : Noah Snyder-Mackler/logo: Beth Rakouskas, AAAS/Science.

Le mammalverse, un nouvel univers à explorer

La quantité de données mise à disposition par le projet Zoonomia est telle que les scientifiques se comparent aux explorateurs d'un nouvel univers baptisé "mammalverse". "Ce terme représente l'idée de toute la diversité des mammifères vivant aujourd'hui sur Terre avec leur grande variété de traits écologiques et leur diversité génomique (éléments transposables, activateurs, facteurs de transcription, gènes codant pour des protéines). Tout cela peut désormais être exploré à l'aide des jeux de données et des outils que le consortium Zoonomia présente dans cet ensemble d'articles", détaille Nathan Upham, membre du projet Zoonomia, biologiste de l'évolution à l'Université d'Etat de l'Arizona et auteur d'un article de synthèse sur le sujet.

Pour pouvoir étudier ces génomes, les chercheurs ont utilisé[...]

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