Bien-être animal : vers un nouvel étiquetage des produits alimentaires ?

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié les lignes directrices qui pourraient conduire à la mise en place d'un étiquetage des produits selon le bien-être animal.

L'élevage se dirige-t-il vers un "Nutri-score" du bien-être animal ? L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) souhaite établir un étiquetage évaluant ce critère et allant de la lettre "A" à la lettre "E". Il serait apposé sur les produits d'origine animale.

Des critères qu'il faut harmoniser

Les Français sont de plus en plus concernés par le bien-être animal. L'agence souhaite répondre à cette attente sur des bases scientifiques. Elle a donc publié les lignes directrices destinées à élaborer un nouvel étiquetage des produits d'origine animale. "La mise en œuvre de cette proposition permettrait d’harmoniser les étiquetages existants et à venir", explique-t-elle dans un communiqué publié le 2 mai 2024.

En effet, de tels labels existent déjà en Europe, mais ils se basent sur des critères hétérogènes. L'Union européenne envisage donc de produire un nouvel étiquetage afin d'harmoniser les données utilisées.

"Dans ce cadre, l’Anses a mené une expertise pour proposer aux acteurs des filières d’élevage une base scientifique sur laquelle pourrait reposer cet étiquetage, explique l'Anses. Dans ses lignes directrices, l’Agence préconise d’adopter un système à cinq niveaux de bien-être, allant du meilleur (A) au plus faible (E). Le niveau E correspond au seul respect des exigences imposées par la législation européenne en matière de bien-être animal, que ce soit pour la vie en élevage, le transport ou l’abattage".

Un bien-être aussi évalué sur la génération précédente

L'une des particularités de la proposition de l'Anses est que pour évaluer le bien-être animal, elle ne se base pas uniquement sur les modes d'élevage mais plutôt sur la vie de l'animal lui-même avec des mesures réalisées directement sur celui-ci. Pourquoi une telle distinction ? Car "par exemple, un élevage de poules pondeuses peut disposer de perchoirs, mais si les poules ne les utilisent pas parce qu’ils ne sont pas adaptés, cela ne contribuera pas à [...]

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