Joe Biden, arrivé au Royaume-Uni, rencontre Charles III et Rishi Sunak avant le sommet de l’Otan

Biden, arrivé au Royaume-Uni, rencontre Charles III et Rishi Sunak ce 10 juillet avant le sommet de l’Otan (Photo de Rishi Sunak et Joe Biden à la Maison Blanche le 8 juin 2023)
Biden, arrivé au Royaume-Uni, rencontre Charles III et Rishi Sunak ce 10 juillet avant le sommet de l’Otan (Photo de Rishi Sunak et Joe Biden à la Maison Blanche le 8 juin 2023)

INTERNATIONAL - Le président américain Joe Biden est arrivé dimanche 9 juillet au Royaume-Uni, où il rencontrera le roi britannique Charles III et le Premier ministre Rishi Sunak avant de se rendre au sommet de l’Otan à Vilnius, puis en Finlande.

Le dirigeant démocrate, qui avait décollé à bord d’Air Force One depuis une base militaire du Delaware, a atterri à l’aéroport de Stansted au nord de Londres dans la soirée. Il va rencontrer ce lundi 10 juillet Charles III au château de Windsor, mais pas que.

Entretien avec le roi Charles

Cette visite intervient presque deux mois après le couronnement du roi. Joe Biden s’était rendu en septembre 2022 aux funérailles de la reine Elizabeth II, mais il n’était pas venu au couronnement de Charles. Il avait été alors représenté lors de la cérémonie par son épouse Jill Biden.

Le roi recevra Biden dans la partie haute du château, où les attendra une haie d’honneur et l’hymne national américain sera joué, indique Reuters.

Le président et Charles III doivent discuter des questions climatiques, un sujet sur lequel le roi, 74 ans, milite et s’exprime depuis plus de cinq décennies. Lorsque les deux hommes se sont rencontrés lors du sommet de l’ONU sur le climat COP26 en Écosse il y a deux ans, Joe Biden avait d’ailleurs salué le leadership de Charles sur le sujet, lui disant : « Nous avons vraiment besoin de vous », rappelle Reuters.

« Renforcer les relations » avec Rishi Sunak

Le président américain doit ensuite s’entretenir avec le Premier ministre Rishi Sunak au 10, Downing Street. La Maison Blanche avait déclaré que le voyage était conçu « pour renforcer davantage les relations étroites entre nos nations ».

« Alors que nous sommes confrontés à de nouveaux défis sans précédent pour notre sécurité physique et économique, nos alliances sont plus importantes que jamais », a déclaré Rishi Sunak dans un communiqué.

« Le Royaume-Uni est le principal allié européen de l’OTAN, nous sommes le partenaire commercial, militaire et diplomatique le plus important des États-Unis, et nous sommes à l’avant-garde pour fournir à l’Ukraine le soutien dont elle a besoin pour réussir sur le champ de bataille », ajoutait-il.

Rishi Sunak est personnellement proche des États-Unis puisqu’il a étudié à l’Université de Stanford en Californie et possède un appartement à Santa Monica, dans le sud de l’État.

Un sommet pour convaincre

Mais le cœur de la tournée de Joe Biden sera le sommet de l’Otan mardi et mercredi dans la capitale lituanienne, Vilnius, où les alliés occidentaux évoqueront leur soutien à l’Ukraine contre l’invasion russe. Le démocrate espère en profiter pour convaincre la Turquie d’accepter la candidature de la Suède à l’Otan. « Je pense qu’ils devraient faire partie de l’Otan », a-t-il déclaré lors d’une interview diffusée dimanche matin sur CNN au cours de laquelle il s’est dit « optimiste » au sujet d’une prochaine adhésion de Stockholm.

Pour vaincre les réticences de la Turquie, qui reproche à la Suède sa mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés dans le pays scandinave, le président américain a évoqué une solution qui pourrait passer par une modernisation de la flotte de F-16 turcs.

« J’essaye de rassembler une sorte de consensus où on renforce l’Otan via les capacités militaires à la fois de la Grèce et de la Turquie, et on autorise la Suède à entrer. Mais ce n’est pas encore fait », a-t-il détaillé. Le président turc Recep Tayyip Erdogan et Joe Biden se sont entretenus par téléphone dimanche, Ankara annonçant une rencontre entre les deux hommes à Vilnius pour parler « de la place de l’Ukraine dans l’Otan, de l’adhésion de la Suède à l’Otan et de la livraison de F-16 ».

Lors de cet entretien, le président américain « a fait part de son désir d’accueillir la Suède dans l’Otan dès que possible », a indiqué pour sa part la Maison Blanche. Les deux dirigeants « ont exprimé leur engagement commun à continuer de soutenir l’Ukraine », a-t-elle encore précisé. Mais sur l’adhésion de Kiev à l’Otan, Joe Biden s’est montré inflexible. « Je ne pense pas qu’elle soit prête à faire partie de l’Otan », a-t-il balayé dans le même entretien à CNN.

Fournir des armes à sous-munitions à l’Ukraine

Lors de son passage à Vilnius, Joe Biden prononcera également un discours de politique étrangère depuis une université de la ville.

Sa tournée diplomatique intervient peu après la très controversée décision américaine de fournir à Kiev des armes à sous-munitions, bannies par la plupart des membres de l’Otan mais que les États-Unis ont maintenues dans leur arsenal.

Le président américain terminera sa tournée par un passage à Helsinki, la capitale de la Finlande, qui a mis fin à sa position historiquement neutre puis non-alignée pour intégrer l’Otan, après l’invasion russe de l’Ukraine.

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