A Beyrouth, la tragédie des hôpitaux submergés

Les hôpitaux de Beyrouth, déjà submergés par la pandémie de covid-19 et victimes de la crise économique, doivent désormais faire face aux blessés des deux explosions survenus mardi sur le port.

Les soignants libanais faisaient déjà face à la crise économique, au manque de moyens et à la pandémie de covid-19. Ils doivent désormais prendre en charge les victimes des deux explosions survenues mardi sur le port de Beyrouth, alors que le dernier bilan affichait mercredi matin plus de 100 morts et des milliers de blessés. Dès mardi soir, les établissements étaient saturés, incapables de faire face à la tragédie qui venait de se dérouler. A l’hôpital Saint Georges d’Achrafieh, qui a subi de lourds dégâts dans l’explosion, les malades devaient être évacués. Pareil pour l'hôpital de l'Université américaine de Beyrouth, qui ne peut plus recevoir de blessés, explique «L’Orient-Le Jour». Quant à l'hôpital Hôtel-Dieu de France ou encore l'hôpital Rizk, tous sont arrivés à pleine capacité.

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«Entre 2 500 et 3 500 blessés ont dû se diriger vers des hôpitaux qui étaient déjà pleins à cause du Covid-19. On a vu des files d'attente de personnes qui saignaient, des enfants, des personnes âgées qui attendaient des soins», a confié à France Info le journaliste Arthur Sarradin, qui habite à Beyrouth. «Le personnel soignant de Beyrouth parle de scènes de guerre. Le Liban a connu des épisodes meurtriers donc le personnel soignant sait de quoi il parle quand il décrit ces scènes», a-t-il ajouté. Cherine Yazbeck, productrice pour la chaîne australienne ABC et basée à Beyrouth, a de son côté expliqué que beaucoup de blessés étaient renvoyés directement chez eux après avoir été traités.

"Tout le système est en train doucement de s’effondrer"

La situation est particulièrement tendue dans le pays, où les hôpitaux sont victimes de la crise économique et sanitaire. Alors que la(...)


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