Bernard Tapie, son premier rendez-vous avec Match

La première fois que Match rencontre Bernard Tapie , en août 1980, l'entrepreneur trentenaire est en passe de devenir, pour le public, le « Zorro des entreprises ». Le fils d'ouvrier -il aime à le rappeler- s’est fait une spécialité de reprendre des entreprises en difficultés, 1 franc symbolique souvent. Avant Terraillon, La Vie Claire, ou Wonder, il a jeté son dévolu sur Manufrance. De l'équipementier de chasse et de cycles, il n’obtiendra que l’exploitation du nom, dont il ne pourra pas tirer grand chose. En ce début des années 1980, Bernard Tapie, c’est le Golden boy à la française, un symbole de la réussite sociale, la gouaille et le sens des affaires, la bonhommie alliée à l'ambition. « Beau comme un agent très spécial des romans d'espionnage », Bernard Tapie, costume d'alpaga gris, arrive en Rolls et assume : « C'est ça qui les fait enrager, en France, la réussite et on ne pardonne pas le tapage. Mais quelquefois il en faut». Quel est son truc, s’interroge Match. Il n’y en a pas, répond Bernard Tapie. « Seulement un type qui sait depuis toujours qu'il est riche, même s'il n'avait pas un rond au départ ».

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Voici le premier rendez-vous de Bernard Tapie avec Paris Match en 1980.

Paris Match n°1629, 15 août 1980

Bernard Tapie : un fils de prolo milliardaire pour sauver Manufrance

Par Jean-François Chaigneau - Photos Patrick Jarnoux

Un grand patron au nom célèbre, un inspecteur des Finances, un p...


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