Bernard Menez et Valérie Vogt, «Legs» à deux têtes

Décor minimum (tréteaux et toiles peintes), références musicales (la Truite de Schubert) et picturales (l’Escarpolette de Fragonard) plutôt usées… Le spectacle que signe Marion Bierry dans son théâtre de Poche-Montparnasse n’est pas d’une folle modernité et l’ajout de parties chantées non plus. Pourtant, menée d’un ton très sûr par Bernard Menez (photo, à droite) et Valérie Vogt (à gauche), cette version du Legs se révèle tout à fait recommandable. Chez Marivaux, tout s’achète et d’abord l’amour. Dans le Legs, les motivations sordides sont équitablement réparties entre tous les membres du quatuor - et même du sextuor, avec les deux domestiques. Certains sont plus cyniques, d’autres plus ridicules, mais la cruauté du propos est tempérée par la générosité des acteurs, qui ont à cœur d’aimer leurs personnages. Et de faire, tout simplement, passer un bon moment.

Photo Victor Tonelli. Artcomart



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