Sur le web, se bercer d’illusions n’est pas la solution

Certains faux contenus publiés en ligne reposent sur notre désir de justice sociale. Dans un web où l’on est supposément à la recherche de plus d’authenticité, le spectacle de nos valeurs prime-t-il sur la réalité ? C’est le sujet de la newsletter Règle 30 cette semaine.

Pendant mes vacances, j’ai beaucoup réfléchi aux mensonges. Ceux de mon compte Instagram, quand j’ai partagé des photos d’un joli repas au soleil (quelques heures plus tard, j’étais clouée au lit par une violente insolation). Ceux que j’ai vus passer dans mon fil d’actualité, comme cette vidéo d’un média américain appelant au boycott des Jeux Olympiques, largement partagée dans les milieux de gauche (il s’agissait en fait d’une opération d’influence potentiellement financée par un entrepreneur azerbaïdjanais). Ceux d’Elon Musk (il y en a trop pour les détailler).

Cet article est un extrait de #Règle30. Notre newsletter est envoyée chaque mercredi, à 11h. 

Pour la recevoir, c’est par ici.

Bien sûr, on ment en ligne et en dehors. Mais internet entretient une relation particulière avec les bobards. D’un côté, les personnes surpris·es en train de mentir aux autres sont très critiqué·es. De l’autre, on apprécie de se faire avoir, y compris par soi-même.

Being delulu is the solulu (se bercer d’illusions est la solution), me hurle TikTok depuis des mois. On a envie de croire qu’on n’a pas fini ce charmant déjeuner le nez dans la cuvette des toilettes,

[Lire la suite]

Crédits photos de l'image de une : Un pinocchio. // Source : Canva