Benoît Potier, l'homme qui croyait à l'hydrogène

Dans le petit monde de l'hydrogène, qui se répand chaque jour un peu plus sur toute la planète, il est déjà incontournable. Cofondateur du Conseil international de l'hydrogène dès 2016, Benoît Potier a depuis regroupé autour de lui tous les plus grands noms de l'industrie et du ­numérique, de Tokyo à la Californie. Le patron d'Air Liquide s'amuse encore de l'une de ces photos de famille, à Davos, en costume, les pieds dans la neige, quand les membres du conseil n'étaient qu'une poignée. Ils sont aujourd'hui plus d'une centaine. "Si d'ici à 2050, 20% de l'énergie consommée dans le monde l'est sous forme d'hydrogène, nous serons face à un marché de 2.500 milliards de dollars, qui créera des millions d'emplois", encourage l'industriel qui a longtemps "prêché dans le désert".

Aujourd'hui, son message fait mouche. Mobilisés par la sortie de crise et acculés par la transition écologique, tous les gouvernements considèrent désormais l'hydrogène comme une solution. En France, le patron du leader mondial des gaz industriels a, enfin, l'oreille de tous les ministres impliqués dans le plan de relance dont s'est inspiré le pacte productif auquel il a participé. Le plan hydrogène brandi par Bruno Le Maire début septembre ne lui a réservé aucune surprise. Les 7 milliards d'euros promis à la filière, Benoît Potier sait comment les utiliser, au centime près.

"Par rapport aux milliards ­mobilisés par l'Allemagne, et par plusieurs autres pays, la France est désormais au rendez-vous, assure le...


Lire la suite sur LeJDD