Belloubet annonce la mise en place d'une "force mobile" pour la sécurité des établissements scolaires
La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a annoncé ce vendredi 29 mars la mise en place d'une "force mobile" de sécurité "physique" pour les établissements et personnels scolaires ciblés par des menaces.
Cette "force mobile scolaire" sera "nationale" et "pourra être projetée dans les établissements qui connaîtraient des difficultés", a-t-elle précisé. Elle doit "rassurer les enseignants et les équipes éducatives".
"Les enseignants ne sont pas seuls et nous formons tous un bouclier autour d'eux, autour de nos établissements", a ajouté la ministre, en déplacement à Bordeaux, en Gironde, ce vendredi.
Auprès de BFMTV, le ministère de l'Éducation nationale précise qu'"il s’agira d’une structure dont le pilotage sera national, mise en place à la rentrée 2024. En cas de crise aiguë, elle pourra être projetée sur tout le territoire sous 48h quand les moyens locaux nécessitent un soutien supplémentaire".
"Cette équipe pluridisciplinaire et polyvalente sera composée d’une vingtaine d’agents de l’éducation nationale et aura une mission de sécurité à l’intérieur de l’établissement, d’apaisement et de de pédagogie", détaille le ministère, indiquant qu'une réunion aura lieu le 4 avril pour "préciser les contours du dispositif".
Un lycée menacé
Nicole Belloubet visitait ce vendredi le lycée professionnel Trégey pour échanger avec les équipes éducatives "à la suite des menaces reçues par l’établissement", rapporte Sud-Ouest. Le mardi 26 mars, après la réception d’un mail menaçant, ce lycée bordelais avait dû être évacué et fermé pour la journée.
Ce déplacement intervient trois jours après l'annonce du départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel. Ce dernier était la cible de menaces de mort depuis l'altercation le 28 février avec une élève, scolarisée en BTS, à qui il avait demandé de retirer son voile. Il a annoncé cette semaine quitter son poste, quelques mois avant sa retraite, "pour des raisons de sécurité" selon son établissement.
Une enquête avait été ouverte à Paris pour cyberharcèlement. Un jeune homme de 26 ans, originaire des Hauts-de-Seine, a été arrêté et doit être jugé le 23 avril à Paris pour l'avoir menacé de mort sur internet.
Deux premières plaintes avaient été déposées: une par l'élève "pour violences n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail", et une par le proviseur "pour acte d'intimidation envers une personne participant à l'exécution d'une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service". La plainte de l'élève a été classée sans suite pour "infraction insuffisamment caractérisée", a indiqué le parquet de Paris. Gabriel Attal a annoncé que l'État porterait plainte contre elle pour "dénonciation calomnieuse".